• Conseils en écriture ~ Les 21 règles d'or de l'ecrivain

     

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  • conseils en écriture ~ Le détail justeste (1)

     

    Plutôt qu'une longue description, un petit détail bien observé permet d'impliquer le lecteur dans votre histoire. Le détail juste c'est uneffet de réel :

    - une observation pertinente et crédible, donc ni trop banale (cliché) ni trop originale.

    - une observation précise, qui me permette de dire : c'est de cet homme là, de cette situation là dont on parle.

    Vous pouvez jouer du détail juste sur un lieu, un personnage, une situation... Vous pouvez faire appel aux 5 sens du lecteur (dont le toucher, l'odeur et le goût, souvent mis de côté).

    Un détail juste peut aussi passer dans une formule, une façon qu'a l'auteur de voir les choses (par exemple dans Boum, le bateau aux allures d'autobus ou les passagers dos à dos comme deux serre-livres)

    Résultat : le lecteur y "croit", il voit la scène, les personnages avec précision. Il ne s'agit plus de n'importe quel voyageur, bateau, moment...

    Exemple :

    Avec ses dix-sept rangs de sièges en plastique orange, le bateau avait des allures d'autobus.

    Ce matin-là, sur le pont, il y avait deux garçons, chacun assis sur une grande valise qui le distinguait des touristes en excursion, ceux-là portaient plutôt des sacs en toile.

    Les deux garçons ne voyageaient pourtant pas ensemble. Le premier était à l'avant, face à la mer. Le second à l'arrière, aussi face à la mer. Ils se tournaient donc le dos, aucun ne s'apercevait de l'existence de l'autre. Pour cela, il leur aurait fallu tourner la tête.

    Mais ils ne bougeaient pas. Si vous les aviez observés de loin, si vous aviez été, mettons, cette barque de pêcheur qui croisait au large, ou ce marsouin dans le sillage de l'aliscafo, vous auriez peut-être songé à deux serre-livres à chaque bout d'une étagère. [...]

    Il y eut un mouvement général, des bruits de tissus défroissés, de pulls secoués, de sacs poussés du pied. La file d'attente se matérialisa en quelques secondes devant la coupée.

    L'île, jusque-là lointaine, bleue, et brinquebalant à l'horizon, apparut soudain énorme, jaune, immobile, bouchant la vue, remplissant bâbord, comme une gigantesque carte postale plaquée au nez du bateau. Dans le même temps, l'air s'était mis à empester l'œuf dur, l'œuf dur très vieux. Le garçon brun cracha loin dans les flots.

    Le garçon blond, c'était moi. J'avais quatorze ans et je ne crachais pas. Je n'avais jamais appris... Plus précisément, on m'avait appris à me l'interdire.

    Malika Ferdjoukh, Boum (L'école des loisirs)

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  • Conseils en écriture ~ La masticationcation

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    Vous tenez une bonne idée, comment en faire une idée excellente ?
    Mastiquez !

    Ayez le courage de remettre en cause les éléments constitutifs de votre histoire :

    1- La mastication : comment chaque élément peut-il être transformé ?
    2- La visualisation : ai-je vécu la situation dans ses détails les plus vrais ?
    3- La progression : ai-je mené la chaîne des causes / conséquences à son terme ?


    1- La mastication

    Ne cherchez pas de logique dans un premier temps. En imagination, mieux vaut partir loin et fort, quitte à atténuer par la suite les invraisemblances, que limiter ses élans en se montrant trop timide et conventionnel.

    Exemple
    La bonne idée d'origine > Un fait divers réel (voir dans le menu Faits divers) : Un employé municipal de la région de Moscou vole une passerelle métallique de cinq mètres de long enjambant une rivière. Il utilise sa camionnette pour transporter son butin qu'il revend à un ferrailleur.

    Comment chaque élément peut-il être transformé ?

    Je prends un élément et le malmène à travers six opérations...
    Elément choisi : l'employé municipal

    Exagérer (je donne plus d'importance à cet élément)
    > le maire de la ville / un policier (piste : tout le monde saura que c'est lui mais il a assez de pouvoir pour faire taire les médisants)

    Atténuer (je minimise cet élément)
    > quelqu'un que jamais personne n'a remarqué (piste : et qui espère ainsi se prouver qu'il est capable d'un exploit)

    Démultiplier (je double ou multiplie l'élément)
    > toute une équipe (piste : les ouvriers qui viennent de monter le pont, après avoir touché leur salaire, passent la nuit à le démonter pour le revendre, et aussi pour être payés à nouveau à le reconstruire) / un couple

    Inverser (l'élément devient un élément opposé)
    > une femme / un chômeur / un vieillard (piste : le vieillard, tranquille, a assisté à l'installation du pont, qui mène notamment à sa ferme. Il supprime le pont pour que les voitures ne viennent pas l'embêter vers chez lui.)

    Décaler (il s'agit du même élément, mais légèrement transformé)
    > un stagiaire à la municipalité (piste : sous-fifre, brimé par ses collègues, il souhaite se venger en empêchant les véhicules de traverser la ville.)

    Fusionner (on incorpore un élément avec un autre déjà présent dans l'histoire)
    > le ferrailleur lui-même est responsable du vol.

    Ces opérations n'ont été appliquées ici qu'à un seul élément mais on pourrait aussi imaginer...

    > Le pont volé est immense. On le charge même sur un bateau. (élément : pont / opération : exagérer)

    > Le vol a lieu en plein jour, aux yeux de tous. (élément : moment (sûrement la nuit) / opération : inverser)

    > Ce vol est un acte positif : le pont permettait à l'armée ennemie de passer (élément : objectif du personnage (vol pour soi) / opération : inverser)

    Etc.

    Si vous écrivez, la mastication vous est sans doute déjà connue : vous la pratiquez de façon inconsciente jusqu'à ce que "germe" ou se transforme une idée. Pratiquer, ne serait-ce qu'une fois, le jeu de ces six opérations, peut renforcer votre imaginaire dans ses propres ressources et casser certains mauvais automatismes de recherche d'idée.

    Sébastien Onze (texte déposé sur CopyrightFrance.com, reproduction interdite)

     

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    Conseils en écriture ~ Quel style adopter !pter ?

     
     

    Que votre point de départ soit la petite musique interne de vos mots ou que vous souhaitiez partir de votre histoire pour trouver le style adéquat, l'un n'ira pas sans l'autre.

    Vous voulez n'utiliser aucune ponctuation, que votre roman se compose d'une unique phrase ? Pourquoi pas, mais quel est votre état interne lorsque vous écrivez ainsi ? Quelles émotions naissent de ce long souffle en continu ? Quels personnages, quelles situations naissent de là ? Une sensation d'étouffement, peut-être ? Ou de course contre la montre ?

    Votre style est un véhicule : emprunteriez-vous une Rolls pour traverser une montagne ?

    Au final, la question revient toujours au même :
    Qu'est-ce qui me touche quand j'écris, par quoi suis-je traversé ?

     

    Cette question est sensiblement différente de :

    - Qu'est-ce qui me touche lorsque je lis ?
    Votre moi-lecteur n'est pas tout à fait le même que votre moi-auteur... Vous pouvez d'ailleurs très bien apprécier un roman pour la simple raison qu'il incarne un univers très différent du vôtre. Imprégnez-vous à volonté de vos auteurs fétiches et voyez en quoi vous vous en démarquez.

    - Quelle est l'image idéale que je me fais d'une histoire idéale, d'un auteur idéal, d'un style idéal, en un mot : admirable ?
    Voulez-vous vraiment produire de la Littérature avec un grand L et finir en Lagarde et Michard ? Le fait qu'on vienne à vous considérer en tant qu'auteur rentre-t-il en ligne de compte dans le choix de vos récits ?

    - Que va penser mon entourage, mes premiers lecteurs, de ce thème, de cette façon de faire ?
    A vous de voir, votre mère est peut-être, en effet, votre lecteur idéal...

    - Qu'est-ce qui se publie actuellement ?
    Si les éditeurs actuels sont en quête de bonnes histoires, ils sont marqués tout autant, si ce n'est plus, par le style des auteurs. Un bon auteur semble devenir, à leurs yeux, excellent lorsqu'il est possible de le reconnaître à la simple lecture de son texte, telle une marque de fabrique. De là une tentation à se créer un style à visée publicatoire...

    Ces questions-là peuvent entrer en ligne de compte, pourquoi pas, mais toujours subordonnées à la première : qu'est-ce qui me touche quand j'écris, par quoi suis-je traversé ?

    Sébastien Onze (texte déposé sur CopyrightFrance.com, reproduction i

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  • Conseils en écriture ~ Technique et instincttstinct


    L'instinct demande à être dressé par la méthode, mais l'instinct seul nous aide à découvrir une méthode qui nous soit propre et grâce à laquelle nous pouvons dresser notre instinct.
    Jean Cocteau

     

    La technique peut-elle tuer l'instinct ?

    Léonard de Vinci maniait un art incroyablement pétri de techniques, tant dans sa façon de peindre que de composer sa toile. Et si certains de ses tableaux sont si forts et si intimes, c'est bien parce qu'il a assimilé en lui cette étrange alchimie entre règles et vécu. Or, n'y a-t-il pas d'artiste plus méthodique que Léonard de Vinci ?

    S'inspirer d'auteurs pour composer ses propres textes, appliquer certaines règles pour mener votre écriture ne vous dispense pas de la vivre dans un acte d'amour. Une écriture ne peut être qu'incarnée ou désincarnée. Pas de juste milieu : cet élan qui cesse parfois, la source tarie au détour d'une page, parce que l'émotion n'est plus présente.

    Imiter un style ne consiste pas à jouer les caméléons mais à se l'approprier avec jubilation et donc personnalité. Pour reprendre une dernière fois Jean Cocteau, même s'il pousse le paradoxe un peu loin : « Un artiste original ne peut pas copier. Il n'a donc qu'à copier pour être original. »

    Les procédés stylistiques, les jeux de combinatoires narratives (l'imaginatique) ne sont que des outils, des points d'appui, des systèmes. De même qu'il ne suffit pas de savoir appuyer sur les bonnes touches dans un ordre particulier pour savoir jouer du piano, il serait vain de croire qu'un style peut se passer de vécu, et inversement. L'auteur mène son travail à la fois en conscience et en instinct.

    Du fait que les mots semblent parfois s'assembler « tout seuls », nous avons l'illusion qu'ils viennent d'une sorte d'inspiration naturelle. Le style résulte en réalité d'un apprentissage, d'une appropriation de procédés, souvent inconsciente, au travers notamment de nos lectures.

    Plongez-vous dans un état créatif et c'est instinctivement que vous choisirez les outils adéquats. Ou bien piégez l'inspiration par des contraintes formelles et c'est en toute conscience que vous amorcerez votre récit. Laissez-vous guider, faites-vous confiance, jouez le jeu du chaos, prenez parfois aussi de la distance, réfléchissez, posez votre texte, revenez à la charge. Ecrire, c'est aussi respirer : inspiration et expiration, instinct et intelligence.

    Sébastien Onze (texte déposé sur CopyrightFrance.com, reproduction interdite)

     

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