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    Les leçons d’écriture de John August 2: Améliorer l’action dans une scène

     

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    John August est, à l’heure actuelle, l’un des scénaristes américains les plus reconnus, notamment grâce à ses collaborations avec Tim Burton.

    Après nous avoir montré comment améliorer les descriptions dans une scène, il nous explique dans cette seconde leçon vidéo comment créer une action plus efficace.

     

    Né en 1971, John August s’est fait connaître en tant que scénariste, avec Go!, réalisé par Doug Liman, un film particulièrement remarqué au Festival de Sundance 1999. Après un passage éclair à la télévision (il signe trois épisodes de la série DC et un téléfilm), il participe à l’écriture des deux adaptations cinématographiques de Charlie’s Angels. Mais c’est sa collaboration fructueuse avec Tim Burton qui va faire de lui un auteur incontournable. Il a signé pour le génial cinéaste les scipts de Big fishCharlie and the chocolate factory et Corpse Bride (co-écrit avec Caroline Thompson & Pamela Pettler).

    Sur son site web, John August commente l’actualité du scénario américain (cinéma, télévision) mais surtout, il dispense de judicieux conseils aux auteurs débutants qui lui adressent leurs questions par mail. Il y est question du métier de scénariste, à travers le prisme de l’industrie Hollywoodienne, mais aussi de dramaturgie au sens large, et dans ses moindres détails. Il propose également un passionnant podcast hebdomadaire, Scriptnotes, qu’il enregistre en compagnie de son confrère Craig Mazin (vous pouvez l’écouter sur le site ou vous y abonner via iTunes).

    Après nous avoir montré comment améliorer les descriptions dans une scène, John August nous explique aujourd’hui comment créer une action plus efficace:

     


     

     

    A suivre: Amorcer une scène…

    Copyright©Nathalie Lenoir 2012

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    Les leçons d’écriture de John August 1: Améliorer les descriptions dans une scène

     

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    John August est, à l’heure actuelle, l’un des scénaristes américains les plus reconnus, notamment grâce à ses collaborations avec Tim Burton. Loin de jouer les superstars, il partage humblement son expérience avec de jeunes auteurs, via son site web. Et force est de constater qu’il est un excellent pédagogue.

    Dans la leçon vidéo qui suit, il nous explique avec brio comment améliorer les descriptions dans une scène.

     

    Né en 1971, John August s’est fait connaître en tant que scénariste, avec Go!, réalisé par Doug Liman, un film particulièrement remarqué au Festival de Sundance 1999. Après un passage éclair à la télévision (il signe trois épisodes de la série DC et un téléfilm), il participe à l’écriture des deux adaptations cinématographiques de Charlie’s Angels. Mais c’est sa collaboration fructueuse avec Tim Burton qui va faire de lui un auteur incontournable. Il a signé pour le génial cinéaste les scipts de Big fishCharlie and the chocolate factory et Corpse Bride (co-écrit avec Caroline Thompson & Pamela Pettler).

    Sur son site web, John August commente l’actualité du scénario américain (cinéma, télévision) mais surtout, il dispense de judicieux conseils aux auteurs débutants qui lui adressent leurs questions par mail. Il y est question du métier de scénariste, à travers le prisme de l’industrie Hollywoodienne, mais aussi de dramaturgie au sens large, et dans ses moindres détails. Il propose également un passionnant podcast hebdomadaire,Scriptnotes, qu’il enregistre en compagnie de son confrère Craig Mazin (vous pouvez l’écouter sur le site ou vous y abonner via iTunes).

    Dans ce tutoriel vidéo, le grand scénariste nous propose quelques judicieux conseils pour fluidifier les descriptions d’un scénario:

     


     

     

    A suivre: Améliorer l’action dans une scène…

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    Comment écrire une scène en 11 étapes

     

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    scene11steps

    Au risque de passer pour une groupie, voici encore une ressource signée John August pour débuter la semaine. Il faut dire que l’un de ses anciens articles a ressurgi sous forme d’infographie il y a quelques jours et fait le tour de la toile. Excellente occasion de vous le traduire en substance, n’est-ce pas? :-)

     

    Comment écrire une scène en onze étapes selon John August donc:

    1. Qu’est-ce qui doit nécessairement se produire dans cette scène?
    2. Qu’est-ce qui arriverait de pire si cette scène était supprimée?
    3. Quels personnages ont besoin de figurer dans cette scène?
    4. Où cette scène pourrait-elle se dérouler?
    5. Quelle est la chose la plus surprenante qui pourrait se dérouler au cours de cette scène?
    6. Est-ce que c’est une longue scène ou une scène brève?
    7. Trouvez trois façons différentes de la faire débuter.
    8. Visualiser-la à l’écran.
    9. Ecrivez une simple ébauche de la scène.
    10. Ecrivez la scène in extenso.
    11. Recommencez 200 fois.

    En dramaturgie, une fois les règles de base digérées, le travail consiste effectivement à savoir se poser les bonnes questions. Vous pourrez lire l’article original, datant de 2007, sur le blog de John August.

    Copyright©Nathalie Lenoir 2013

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    Comment améliorer l’écriture d’une scène?

     

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    Si l’on suit les préceptes de la dramaturgie, l’élaboration des scènes est l’avant-dernière étape dans le processus d’écriture du scénario, juste avant la création des dialogues. C’est un processus délicat, un vrai travail d’orfèvre qui ne laisse aucune place à l’imprécision et ne tolère aucune digression, sous peine de plomber le rythme de l’histoire et de perdre l’attention du spectateur.

    Je vous avais déjà expliqué par le passé comment aborder l’écriture d’une scène mais je vous propose aujourd’hui de nous pencher sur sa réécriture, mission délicate s’il en est…

     

    Ecrire un scène, c’est aborder concrètement la « matière » qui sera visible et audible par le spectateur à l’écran. Elle doit à la fois décrire une somme d’actions-réactions, contenir des dialogues, mais aussi et c’est beaucoup plus complexe véhiculer au spectateur un certain nombre d’informations qui concernent le hors-champ:

    • contexte historique et social, voire géopolitique selon les fictions
    • passé des personnages (les faits qui ont marqué leur personnalité)
    • caractérisation des personnages justement
    • pensées des personnages (ils disent rarement ce qu’ils pensent vraiment)
    • ironies dramatiques (ce que le public doit savoir mais que les personnages ignorent)

    Lorsqu’on écrit le premier jet d’un scénario, on a tendance à se focaliser sur l’intrigue elle-même, au détriment des informations évoquées précédemment, ce qui n’est pas forcément une mauvaise chose. Il faudra de toute façon le reprendre intégralement, une et plus vraisemblablement deux ou trois fois, autant aborder sa réécriture à partir d’une solide structure, la tâche n’en sera que plus aisée.

    Petit rappel, et c’est sans aucun doute le point le plus crucial, rédigez un traitement AVANT d’écrire le scénario. Non seulement c’est la garantie d’une structure solide mais c’est la seule façon de vous assurer que chaque scène est essentielle au récit. Une scène doit faire avancer l’intrigue d’une façon ou d’une autre, il n’y a aucune place en dramaturgie pour les fioritures.

    Lorsque vous retravaillerez votre scénario, scène après scène, voici quelques conseils pour repenser celles qui vous semblent faibles:

    1. Listez les fonctions de cette scène: Quelle rôle joue t-elle dans l’intrigue? Que va t-on y apprendre? Quels personnages y sont-ils nécessaires?

    2. Assurez-vous que chaque personnage, même secondaire, a un objectif dans la scène. Ce sont de ces buts divergents que naîtront le conflit. Zappez sans états d’âme les personnages qui sont là « pour faire joli ». Attirer l’attention sur leurs réactions ne ferait que ramollir la scène.

    3. Débutez la scène le plus tard possible dans l’intrigue. En clair, il s’agit de zapper tout ce qui n’est pas rigoureusement nécessaire à la compréhension de l’intrigue. Lorsque deux personnages ont rendez-vous, par exemple, on se moque pas mal de les voir se saluer, évoquer la météo ou échanger des nouvelles des gosses, n’hésitez pas à débuter la scène alors qu’ils sont déjà en pleine discussion.

    4. Cumulez les fonctions de la scène. Ajoutez des informations sur le passé d’un personnage au cours d’une « banale » scène d’exposition. Soyez inventif, la dramaturgie est un art subtil: un simple détail visuel ou une ligne de dialogue bien choisis peuvent fournir bien des informations au spectateur. Autre exemple: faites en sorte qu’une seule scène fasse à la fois avancer l’intrigue principale et une sous-intrigue.

    5. Supprimez les dialogues explicatifs, c’est à dire qui véhiculent une information directe sur ce que pensent ou veulent les personnages. Privilégiez toujours l’image pour faire passer ces éléments lorsque c’est possible (et ça l’est au moins neuf fois sur dix à vrai dire).

    6. Dans cette optique, réécrivez votre scène sans aucun dialogue, quitte à un rajouter deux ou trois lignes à la fin.

    7 & 8. Poussez les situations à leur paroxysme. Il ne s’agit pas d’écrire des situations grotesques ni de balancer des explosions toutes les trois secondes, mais faites en sorte que les mésaventures de vos personnages s’aggravent par leur propre faute, ce qui revient à dire qu’il vous faut exploiter les failles de vos personnages (obstacles internes).

    9. Surprenez le spectateur. Certaines histoires ne se prêtent pas aux décors exotiques ou aux cascades haletantes mais les meilleures surprises naissent de toute façon des réactions des personnages.

    10. Soignez votre sous-texte, usez et abusez de l’ironie dramatique. C’est une façon habile d’impliquer le spectateur dans l’histoire, de lui faire éprouver de l’empathie pour tel ou tel personnages. Imaginez par exemple un rendez-vous amoureux, il peut avoir une teneur tout à fait différente selon que l’on sache l’un des personnages marié, condamné par une grave maladie, paniqué par l’engagement, obligé de se marier dans les plus brefs délais pour toucher un héritage, recherché par la police, en train de préparer un attentat, victime d’une grave indigestion… j’en passe et des meilleures.

    11. Pensez à créer du contraste d’une scène à une autre. Une scène peut prendre une toute autre saveur (drame, comédie, terreur, suspense…) par le simple biais de celle qui s’est déroulée juste avant.

    12. N’hésitez pas à combiner deux scènes importantes mais qui fonctionnent mal individuellement.

    13. Ajoutez un obstacle local: irruption d’un personnage qui perturbe la scène malgré lui, complication logistique, mécanique… Il ne faut pas que cet élément tombe comme un cheveu sur la soupe mais qu’il accentue la sensation que les évènements de déroulent de la pire façon possible pour le protagoniste.

    14. Accentuez les enjeux, créez de l’urgence. Il ne faut pas simplement que vos personnages poursuivent un objectif, il faut qu’ils aient beaucoup à perdre en cours de route, sinon ils ne se dépasseront pas pour atteindre leur but et le spectateur se désintéressera de leur quête.

    15. Terminez vos scènes dès que leur fonction est remplie. Si le propos d’une scène est qu’un détective prenne un suspect en photo à son insu, on se moque de voir le détective ranger son appareil une fois le cliché pris…

    Les auteurs et/ou cinéastes inexpérimentés ont tendance à ne concevoir une scène qu’en fonction des dialogues, persuadés que ce sont le travail de mise en scène et l’interprétation des comédiens, une fois sur le tournage, qui donneront du relief à l’ensemble. Autant vous le dire c’est une grossière erreur et le résultat s’en ressentira fortement. Si elles représentent une modeste part d’un scénario, les didascalies n’en demeurent pas moins vitales à son équilibre. Une scène se construit à partir d’une image et d’une musique (les sons et dialogues) mentales, traduite avec des mots. Chaque détail doit être mûrement réfléchi et imbriqué en harmonie avec l’ensemble de l’intrigue.

    Afin de mieux pouvoir apprécier la subtilité du travail demandé, je vous conseille de voir et revoir certaines scènes « cultes » et de bien en analyser les mécanismes. L’excellent site The Scriptlab en a compilé un certain nombre, analyse à la clé, en tenant compte de leur fonction dans les films dont elles sont issues:

    Je vous laisse en compagnie d’unes de mes scènes cultes. Elle est extraite d’American Beauty et elle est muti-fonctions: elle caractérise à merveille le protagoniste, Lester Burnham, fait office de pivot dramatique puisqu’il y découvre l’infidélité de sa femme Carolyn, permet au spectateur de comprendre qu’à ce stade, il a déjà fait une croix sur son mariage, lui offre une revanche inattendue et jubilatoire à la fois sur son épouse castratrice et son amant qui avait royalement humilié Lester plus tôt dans l’intrigue, elle va également bouleverser le rapport de force entre Lester et Carolyn et c’est un véritable bijou d’humour. Et tout cela en une minute et vingt secondes, du très grand art que l’on doit au scénaristeAlan Ball! Ce scénario est d’ailleurs une leçon magistrale d’écriture in extenso et peut se consulter sur le Net. A bon entendeur… ;-)

     


     

    Copyright©Nathalie Lenoir 2012



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    Comment améliorer l’écriture de ses dialogues?

     

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    L’écriture de dialogues constitue la dernière, et sans doute la plus délicate, étape du processus dramaturgique. Certains scénaristes maîtrisent d’ailleurs peu ou mal cette discipline qui fait tant appel à l’oreille qu’à la plume. Je vous avais déjà expliqué par le passé quelles sont les fonctions du dialogue et les écueils à éviter lors de leur création mais je vous propose aujourd’hui de nous pencher sur diverses façons de les améliorer lors de la réécriture du scénario…

     

    Après avoir étudié comment réécrire un scénario, puis une scène, il était logique d’aborder la face émergée de l’iceberg, à savoir le polissage des dialogues, étape primordiale s’il en est puisque c’est un des éléments qui va le plus déterminer l’adhésion ou non adhésion du spectateur devant l’oeuvre tournée.

    Qu’il s’agisse d’un film de cinéma, d’un unitaire ou épisode de série pour la télévision ou le web, le plaisir qu’éprouve le public à suivre une histoire, son identification aux personnages, passe en grande partie par l’audition des dialogues. Toute la difficulté consiste pour le scénariste à les utiliser à bon escient, de façon subtile, afin qu’ils véhiculent des informations, ou suscitent des émotions, sans pour autant devenir explicatifs. Avant de passer à ces divers conseils de réécriture, je ne saurais que trop vous conseiller de lire ou relire l’article dédié aux fonctions du dialogue dans un scénario car je n’y reviendrai pas aujourd’hui.

     


     

     

     

    Non, aujourd’hui je pars du principe que vous avez écrit un scénario dans lequel les dialogues remplissent leur rôle sans toutefois sonner juste, ce qui est très normal dans une première version, voire une V2. Il vaut mieux s’assurer d’avoir bâti une solide structure, puis que chaque scène est indispensable à l’intrigue, y remplit efficacement son rôle, que lespersonnages sont habilement caractérisés, avant de fignoler leur propos.

    Voici quelques méthodes à cet effet:

    1. Tout d’abord, un dialogue se doit d’illustrer le caractère d’un personnage, ça c’est le service minimum, mais assurez-vous que chacun de vos personnages possède sa façon propre de s’exprimer, qu’elle reflète ses origines socioculturelles, l’époque et la tranche d’âge à laquelle il appartient, voire sa profession. Cela implique bien entendu d’effectuer desolides recherches. On ne peut s’appuyer sur sa seule l’imagination pour faire s’exprimer un adolescent de banlieue, un aristocrate du 18ème siècle ou un ouvrier retraité des années soixante-dix, il faut se documenter, s’imprégner, parfois même s’immerger dans leurs univers spécifiques. Lisez, voyez des documentaires, allez sur le terrain, utilisez les ressources du Net, bref, faites votre boulot d’auteur jusqu’au bout du processus de création.

    2. Exercez votre oreille en prenant l’habitude d’analyser la façon dont s’expriment vos proches, les personnes que vous croisez quotidiennement, celles que vous voyez à la télévision, qui sont assises à côté de vous dans un café (oui bon, je sais, c’est mal d’écouter aux portes mais là c’est pour la bonne cause ;-) ). Dans un second temps, quand il s’agira de réécrire vos dialogues, lisez-les à voix haute, seul(e) ou avec des partenaires. Certains scénaristes vont jusqu’à interpréter les personnages, comme s’ils répétaient une pièce. Il me semble toutefois qu’il vaut mieux confier cette tache à des tiers en se contentant de les écouter, c’est le meilleur moyen pour avoir du recul. On dispose rarement d’un tel staff mais la lecture solitaire à voix haute fait largement ses preuves.

    3. Cultivez l’art du sous-texte, usez et abusez de l’ironie dramatique. Dans une bonne histoire comme dans la vie, une personne dit rarement tout ce qu’elle pense. Les informations dont dispose le spectateur, sa position omnisciente, lui permettra d’apprécier les propos de vos personnages d’une façon bien plus intense si vous ne lui pré-mâchez pas le travail.

    4. Utilisez des silences pour ponctuer certains propos, pour aménager des temps de respiration au cours desquelles le spectateur peut s’intéresser aux émotions complexes que véhicule le personnage. La plupart du temps (et notamment sur notre sol, hem…) les scénarios (et donc les films) sont beaucoup trop bavards.

    5. Écrémez vos dialogues, zappez sans états d’âme tout ce qui n’y est pas rigoureusement indispensable, et/ou explicatif. Un regard ou un geste bien pensé valent en général de longs discours…

    6. Évitez de vous prendre pour Quentin Tarantino ou Woody Allen, c’est le meilleur moyen de plomber votre scénario. Soyez humble mais efficace, à moins bien entendu que vos personnages eux-mêmes imposent un phrasé flamboyant/déjanté/névrotique, auquel cas il vous faudra réellement fignoler la moindre virgule.

    7. Créez un nouveau degré de conflit. Il y en a déjà dans vos scènes, de par les objectifs divergents des personnages, mais rien ne vous empêche de les faire s’affronter aussi verbalement. Attention, conflit ne signifie pas forcément dispute: la séduction, la taquinerie, l’interrogatoire, la rivalité, et autres rapports de force peuvent s’exprimer sans hausser le ton…

    8. Créez des nuances de rythme. L’écriture de dialogues s’apparente à celle d’une partition musicale: si vous avez le même tempo du début jusqu’à la fin, le résultat est plat, ennuyeux. Il vous faut un crescendo, des coupures, des silences, des reprises, etc. C’est particulièrement vrai lorsqu’on écrit une comédie mais n’importe quelle histoire nécessite ce soin particulier. Voici un brillant exemple, une fois de plus tiré d’American Beauty, écrit par Alan Ball, qui condense en moins de deux minutes trente la majeure partie des conseils ci-dessus…

     


     

     

     

    9. Vos dialogues se doivent d’être réalistes MAIS meilleurs que les propos de « la vraie vie ». L’art imite la vie mais la transcende comme dirait l’autre… ;-)

    C’est sans doute difficile à reconnaître, mais la majeure partie de nos échanges quotidiens seraient soporifiques transposés sur écran, grand ou petit. Votre job d’auteur, c’est de captiver l’attention du spectateur, de l’émouvoir, de le choquer, de le faire rire, de lui faire peur…

    Quelques conseils du grand Robert McKee en guise de dessert?

     


     

     

     

    Copyright©Nathalie Lenoir 2012

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