• Ingénieur du son

     
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    L'ingénieur du son, enregistre les différents sons du plateau ainsi bien entendu les paroles des comédiens, mais aussi les sons d'ambiance et les sons seuls qui viendront enrichir les sons directs.

    En fonction du type de son désiré par le réalisateur, l'ingénieur du son est chargé d'enregistrer les différents sons du plateau et d'abord, bien sûr, les paroles des comédiens mais aussi les sons d'ambiance dans les décors ou en extérieur ainsi que des "sons seuls " -sans images-qui pourront servir, après le tournage, à enrichir les sons directs (enregistrés en même temps que l'image). Ce métier exige une oreille très exercée ainsi qu 'une bonne connaissance des techniques d'enregistrement et de leur évolution. L'ingénieur du son a un assistant qui, entre autres, installe les micros qui serviront aux enregistrements ainsi que le fameux "perchman "ou perchiste qui suit les comédiens avec son micro-perche ... toujours hors-champ.

     

    PARCOURS

    Erwann Kerzanet> Louis Lumière, assistant son depuis 1997 et un troisième long-métrage en mars 2003 comme ingénieur du son.

    Laurent Cercleux > école ISTA, filière son de l'ESRA (école privée de cinéma), travail sur des courts métrages à l'école, 3 ans de galère puis du travail.

     

    ERWAN KERZANET ingénieur du son

    " Je suis arrivé sur ce film par l'intermédiaire de Pierre Stoeber, le chef-opérateur qui m'a présenté à Alain. Ce qui l'intéressait, c'était l'esprit dans lequel j'allais travailler sur son film. Nous en avons beaucoup discuté et je lui ai fait entendre des sons d'ambiance que j'avais pris pour un documentaire en Afrique. Il m 'a choisi et le dialogue a continué durant tout le film, sur ce que j'appellerais la "musique" du son dans ce film. Le son direct à été gardé sur toutes les séquences du film à l'exception de la scène de mariage où les comédiens ne parlaient pas assez fort pour que la musique puisse être mixée à haut niveau. Il a fallu doubler certaines phrases. A cause des délais, je n'ai pas pu faire beaucoup de sons seuls ou de sons d'ambiance mais Raphaël Sohier a vraiment soigné le montage son. Il y a des scènes dont je me souviens avec beaucoup de plaisir, en particulier celle de la cuisine collective: Alain a fait exister cet espace par le son, les voix circulent, entrent et sortent du champ et tout cela fonctionne très bien, et pourtant ça a été tourné très vite.

    Mais je voudrais surtout dire qu'il a été particulièrement intéressant de travailler avec Alain parce qu'il pense chaque plan systématiquement avec le son, dès l'écriture (ça se sent dans le scénario). Il n'y en a pas beaucoup comme lui : d'habitude les réalisateurs partent d'idées d'images, le son suit. Alain, lui, il pense ''son '' tout de suite, au même niveau que l'image : il met les voix, les sons des objets, l'ambiance; ce n'est pas un concept, c'est naturel et c'est formidable pour un ingénieur du son. Ce film restera un bon souvenir."

    LAURENT CERCLEUX 1er assistant son perchiste

    " Avec ma perche, c'est moi qui suis au plus près de l'action avec le cadreur et le pointeur, directement au contact avec les acteurs. ? A ce poste, sur le plateau, je suis le seul qui peut bouger mais cela se prépare pour que l'on ne voie pas ma perche : je dois être parfaitement au courant de la focale utilisée, des mouvements de caméra et je dois étudier les lumières pour ne pas faire d'ombre. Mon travail est très délicat sur les plans où l'on est très serré, comme dans la scène où El Hadj engueule son copain dans la chambre, on était dans un décor très petit, on entendait le bruit de la caméra -c'était tourné caméra à l'épaule-et puis il y avait des bruits d'avion au-dessus. Il a fallu refaire un plan seize fois, mais bon, pas tellement à cause du son. Tant mieux parce que nous nous battons contre une tendance de certains réalisateurs à vouloir laisser tomber, dès qu'il y a un problème avec le son, en disant "on le fera en post-synchro "."

     
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  • Scripte

     
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    La scripte doit avoir l'œil à tout. Elle est responsable du minutage du film et de son respect sur le tournage. Elle établit un rapport pour chaque prise de chaque plan pour le réalisateur ainsi que les différentes équipes du film.

    La scripte a la responsabilité du minutage du film et de son respect sur le tournage et, plus largement, elle doit, sur le plateau, avoir l'œil à tout : le jeu des acteurs, leurs déplacements, leurs costumes, comment le décor est installé, où sont les accessoires, les mouvements de caméra, la lumière, les objectifs choisis etc. pour éviter les ruptures de continuité entre les plans. Pour chaque prise de chaque plan, elle établit un rapport destiné au réalisateur, au producteur, au monteur, aux techniciens du laboratoire.

    PARCOURS

    Sophie Audier> études de théâtre, cinq ans de voyages et petits boulots, puis études d'ethnologie, stages de régie et de scripte sur des courts métrages et des documentaires, Femis scripte, stage sur un long-métrage.

    SOPHIE AUDIER, scripte

    " Moi, j'avais de l'avance en arrivant sur le tournage car je connaissais Alain depuis un an; c'est même moi qui l'ai présenté à la production. Je trouve qu 'il a beaucoup de talent et je m'entends bien avec lui, on a souvent, et longtemps, parlé de son scénario, j'ai suivi son évolution. Comme je savais que ce tournage serait dur, à cause du budget, j'ai essayé d'anticiper le plus possible. J'ai travaillé plus d'une semaine sur le découpage, même s'il a fallu le reprendre après les premiers repérages. J'ai pris aussi beaucoup de notes sur les costumes. Et c'est vrai que la pression a été forte sur le tournage, même si Alain a réussi à garder une bonne ambiance. Attention, cela n'empêchait pas l'exigence.

    On avait tous conscience qu'on tournait un film de cinéma et pas un téléfilm ! Pourtant un jour, on a eu deux heures pour faire sept plans ! Anticiper là aussi a été mon obsession, pour les accessoires, les costumes mais, c'est vrai, j'ai choisi d'accorder le plus d'attention aux acteurs, à leur jeu, pour que passe la cohérence du sens et des sentiments. Là l'expérience sert : on sait instinctivement qu 'il y a des faux raccords que l'on ne peut absolument pas faire et d'autres qu 'on peut laisser passer car ils ne vont pas altérer le sens. Le moment le plus dur a été la séquence du mariage, pas assez de figurants, jamais les mêmes, comment raccorder ? Déjà la salle était trop grande, il a fallu la couper, on avait du mal à éclairer, on a dû choisir des axes qu'on ne voulait pas au début. J'ai beaucoup pensé au monteur, qui a d'ailleurs fait un bon travail. Mais, je n ai pas suivi le montage, je n'aime pas ça et je ne suis pas à l'aise ; j'en sais trop sur le film, il faut un regard neuf à ce moment-là."

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  • Chef machiniste

     
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    Le chef machiniste est responsable de la pose et de l'installation de tout ce qui permet les mouvements de caméra (rails de travelling, grue …). Il est aussi responsable de leur utilisation pendant le tournage. En collaboration avec les électriciens, il installe tout ce qui permettra de fixer les projecteurs et les autres accessoires de la lumière (barres, attaches …)

    PARCOURS

    • Nicolas Eon> études d'audiovisuel à 3IS, école privée, pour la réalisation, puis machiniste sur des courts métrages.
    • Jérémie Jorrand> maîtrise d'audiovisuel à Aubagne, stage de2ème année sur L'Afrance.

    NICOLAS EON Chef machiniste.

    " Je rentrais de cinq mois en Afrique, j'étais encore dans l'atmosphère et quand le chef op m'a proposé de travailler sur L'Afrance, j'ai toutde suite dit oui. Pour moi ce fut un tournage assez simple, il y avait peu de mouvements de caméra et pas mal de vidéo. Le plus important mouvement de caméra, c'était sur le match de foot, 30 mètres de travelling pour suivre vingt personnages. Rien que le calage des rails du travelling a pris plus d'une heure. Et à l'écran il n'en reste qu'un petit bout, je crois …

    L'autre séquence qui m'a demandé beaucoup de travail a été celle du mariage. On tournait dans tous les axes, j'ai installé 40 mètres de barres en hauteur et j'ai dû engager un renfort d'une journée. Comme beaucoup de techniciens du cinéma, j'ai ma bijoute (dans un garage de la région parisienne) où j'ai des accroches, des gros cubes pour rehausser les personnages, des petits pour caler les travellings. Je suis défrayé quand je les utilise sur un tournage."

    JÉRÉMIE JORRAND Stagiaire machiniste.

    " Je fais des études d'audiovisuel, j'avais un stage à faire et j'ai lu dans un journal une annonce de Nicolas Eon pour l'Afrance. J'ai été pris. Nous n'étions que tous les deux sur le tournage, j'étais tout le temps sur le plateau, à arrimer, fixer des rails, installer des barres, mettre des borgnioles aux fenêtres pour faire le noir, passer des cubes ou des sangles au chef op et faire le clap … J'ai aussi un peu tenu le poste de deuxième assistant image.

    J'ai appris à charger la caméra et à aider à faire le point en plaçant la raquette. Comme pour tout le monde, je crois, la scène la plus dure a été celle du mariage mais aussi, pour moi, la dernière nuit où j'ai aidé l'assistante image jusqu'à quatre heures du matin car il fallait vérifier les caméras qui partaient le lendemain pour le Sénégal, et pendant ce temps-là c'était la fête de fin de tournage …

    Après ce film,, j'ai continué mes études de cinéma, à la fois théoriques et pratiques, en direction du documentaire (j'ai un projet de documentaire) et en liaison avec le festival de Lussas où il y a un excellent festival de documentaires. Entre-temps j'essaye de faire d'autres stages, plutôt dans la régie."

     

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  • Chef électricien

     
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    Le chef électricien a pour tâche d'éclairer les scènes en fonction des lumières et des ambiances demandées par le réalisateur et le chef opérateur. Il est responsable des branchements électriques et de leur sécurité, de l'installation et du fonctionnement des projecteurs et de tous les accessoires qui contribuent à fabriquer la lumière.

    PAROURS

    • Fréderic Bidault > Esra (école privée de cinéma) où il se destineà la réalisation ou à chef op, puis régie et chef électricien.
    • Guillaume Payen > Esra où il apprend le cadre puis il est assistant.

    FREDERIC BIDAULT Chef électricien.

    " Normalement je fonctionne avec deux assistants : je suis sur le plateau, le premier assistant fait la navette entre le plateau et le camion où est le matériel et le deuxième assistant reste dans le camion. Sur L'Afrance j'avais juste un stagiaire déjà un peu formé. Donc, je quittais parfois le plateau pour aller au camion chercher du matériel. Cela ralentissait un peu le tournage, d'où quelques énervements. Une dimension importante de notre travail est la responsabilité, à cause de l'électricité. Pour les scènes de douche, la déco avait bricolé une arrivée d'eau chaude avec un vague tuyau d'arrosage, et il a pété, le stagiaire avait la main sur l'interrupteur, il a coupé tout de suite. On a refait une autre arrivée plus sûre, mais avec de l'eau froide : Djolof s'est douché pendant cinq heures à l'eau froide."

    GUILLAUME PAYEN Stagiaire électro

    " Après des études de cinéma où j'avais fait des tournages mais dans les conditions particulières d' une école, j'ai plongé dans les stages pour apprendre vraiment le métier. C'est vrai qu 'un stagiaire est, soit pas payé, soit très peu mais il est dans une situation idéale pour apprendre vite pour peu qu 'il y mette du sien. Même si le chef électro est sympa, il n 'a pas toujours le temps de donner des explications : il faut donc très bien observer, dans le détail, et poser les questions au bon moment, apprendre -je parle pour moi-à ne pas s'agiter sur un plateau pour ne pas en troubler l'atmosphère, apprendre à ne pas parler trop fort. . J'ai aussi appris que les lumières c'est fatiguant et très physique : les projos et tout ce que nous avons à porter c'est très lourd. Et le premier jour, j'ai eu à tout porter du bas du Trocadéro jusqu' en haut, et sous la pluie ! En revanche à l'hôpital psychiatrique c'était plus posé, j'avais le temps d 'observer le travail des autres, les machinistes, l'accessoiriste. Et finalement mon chef électro de L'Afrance me fait maintenant travailler avec lui. Je ne suis plus stagiaire et je suis payé normalement."

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  • Régisseur

     
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    Le régisseur gère l'organisation matérielle et administrative du tournage, ainsi que la logistique des figurants et le confort de l'équipe. Il s'occupe également des demandes d'autorisations (EDF, mairie...) et des locations (voitures, bateaux...).

    Le régisseur est responsable de l'organisation matérielle et administrative du tournage, directement en contact avec le réalisateur ou son premier assistant pour les besoins et avec le chef de production pour les moyens. Il a en charge les autorisations (Edf, mairie, police etc...), les locations (autos, bateaux, animaux -les vivants, les morts : c'est l'affaire de la déco-, etc …) la logistique des figurants (nourriture, transport)et le confort de l'équipe (logement, nourriture et de quoi grignoter et boire sur le plateau).

    PARCOURS

    • Sabrina Massen> études d'histoire de l'art puis professeur, puis journaliste et attachée de presse. Apprend à apprécier les tournages et choisit le poste de régisseuse, plus concret.

    SABRINA MASSEN régisseuse

    " Une bulle, faire une bulle autour de l'équipe du film, de tous ceux qui créent sur le plateau : c'est comme cela que je vois mon métier. Un peu comme l'assistant-réal qui fait une bulle autour du réalisateur, mais moi, ma bulle est plus grosse. Elle fait le lien avec l'extérieur, la réalité. L'équipe est fixée sur le plateau, nous, nous bougeons. Le régisseur pas trop, il doit rester près du plateau pour réagir à tout problème, son assistant, lui, est libre.

    Sur L'Afrance, comme j'avais déjà été régisseuse d'un long-métrage, j'alternais avec le régisseur en titre (j'étais assistante) selon le genre de travail à faire. Et notre travail, il faut bien le dire, c'est souvent de régler, dans l'urgence, tous les imprévus d'un tournage :"Va voir la régie !"Et on voit beaucoup de monde et il faut trouver vite une solution. Ainsi quand il a fallu rapatrier des plans de tournage, prévus ailleurs, à l'HP de Ville Evrard, ainsi quand il a fallu discuter, pied à pied, avec le capitaine chargé du commissariat du 10ème arrondissement -le monsieur chargé des autorisations de tournage de nuit : il est contre. Des heures de discussion pour arriver à un compromis : d'accord. Mais deux anges gardiens nous "protègent "toute la nuit … un peu encombrant dans ce quartier ! Mais des bonheurs aussi, comme la découverte au dernier moment d'une compagnie de bus très sympa et beaucoup moins chère que la RATP, la Compagnie des bus Yorick -pour la scène du bus. On règle plein de trucs comme ça mais on doit avoir sans cesse en tête que l'essentiel c'est l'imaginaire du créateur, qu 'il faut essayer de le satisfaire. C'est un des aspects les plus exaltants de ce métier avec aussi le fait qu'il procure une position privilégiée sur le film : nous sommes en contact avec tout le monde.

    C'est pour cela que je recommande souvent aux jeunes qui veulent travailler dans le cinéma de commencer par un stage dans la régie. Un des plaisirs aussi de ce métier c'est l'ouverture qu 'il nous offre vers plein de gens, de milieux, de métiers. Et le travail se prolonge après les tournages : comme les chefs déco, les électros, les machinos, les costumières, les régisseurs ont quelque part-dans une maison à la campagne, un garage, un grenier-, une "bijoute " où nous stockons nos acquisitions pour un tournage et qui pourront resservir pour un autre. Une anecdote qui illustre bien -a contrario-une dimension de notre travail : pas question pour moi d 'aller travailler au Sénégal, il fallait un Sénégalais, ce travail est trop lié à la connaissance et à la culture d'un pays."

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