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Par hechache2 le 22 Novembre 2013 à 16:00
La Boîte à Photos #1, la Créativité : synthèse de la semaine
Cette semaine a vu la naissance et la 1ère édition d’un évènement accueilli par 11 blogs photo francophones : la Boîte à Photos. Et comme promis, voici une synthèse de tout ce qui a été dit cette semaine.
Je dois dire que je suis assez fier d’avoir organisé cette première édition de la Boîte à Photos, que nous avons choisi de faire tourner autour du thème de la créativité. Etre créatif, c’est un obstacle qui se dresse sur la route de nombreux photographes amateurs. Ne pas ressentir grand chose devant ses propres images, les trouver banales voire ennuyeuses, et ne pas trouver son propre style bien personnel, voilà qui est le lot de nombre d’entre vous. Devant cette épineuse question, nous n’étions pas trop de 11 pour défricher le problème et essayer de vous apporter des réponses
Le succès de l’évènement ne va pas pour me contredire : 550 personnes sur la page Facebook, presque 300 sur Twitter, sans compter tous ceux qui ont suivi les articles publiés sans passer par les réseaux sociaux. Au final plusieurs milliers d’entre vous ont pu se régaler de ces articles, pour notre plus grand plaisir.
Je commencerai donc par faire un résumé de chaque article, en essayant au final de synthétiser tout ça.(L’ordre est alphabétique, considérant le nom du blog.)
Le processus créatif du photographe
Dans son article, Antoine Anfroy du blog 1point2vue décrypte le processus créatif du photographe, qui se découpe pour lui en 4 étapes :
- Une idée tout d’abord. La petite étincelle qui amorce tout, guidée par notre inspiration. Et contrairement aux idées reçues, l’inspiration se travaille, surtout par l’observation.
- Votre sensibilité : on a tous un style préféré, un genre de photo qui nous inspire plus que les autres. Et on peut être créatif dans chacun de ces domaines.
- Une maîtrise des bases techniques. Comme le dit justement Antoine, « Avant de peindre la Joconde, on se doute bien que Leonard de Vinci avait deux ou trois notions de dessin. » Une bonne maîtrise vous permettra non seulement d’exprimer votre idée et votre sensibilité, mais aussi dedécouvrir d’autres possibilités créatives.
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De la pratique, bref du temps. On n’a rien sans patience, et le temps vous permettra de réunir en harmonie les 3 ingrédients précédents. Et pour vous le prouver, une vidéo que j’ai trouvée rafraichissante et intelligente (seulement une ou deux phrases simples écrites en anglais) :
3 idées pour être plus créatif
Sur AMP Photographie, Aymeric Gobert vous propose 3 idées simples dans son article :
- Apprenez à regarder : Prenez une photo d’un endroit commun pour vous avec un appareil jetable, pour vous laisser le temps de la réflexion avant de prendre d’autres clichés avec votre appareil habituel. Ainsi, en revenant ça vous aidera à changer votre point de vue : changez-en !
- Brisez les règles : Que ce soit les règles photographiques comme la fameuse règle des tiers ou encore des règles sociales liées au regard des autres, ne vous laissez pas emprisonner dans des carcans et osez.
- Lancez-vous un défi : Pour vous booster, fixez vous un objectif, comme participer à un concours photo, monter votre 1ère expo, ou explorez des techniques que vous ne connaissez pas.
Et pour conclure, Aymeric cite une petite fable qui vous incitera à vous bouger maintenant, et pas juste à terminer cet article sans rien appliquer. Je vous invite sérieusement à la lire !
Les séries comme outil de votre créativité
Je n’étais même pas censé écrire d’article sur le sujet, me chargeant de la synthèse, mais comme j’avaisun article sur les séries dans mes cartons, je me suis dit qu’il se prêtait en réalité bien au sujet.
Travailler sur une série, ça vous débarrasse de vos questions limitantes (dois-je choisir 1/150ème ou 1/200ème comme vitesse d’obturation ?), et vous permet de vous concentrer et d’ouvrir les yeux sur la scène que vous avez dans le viseur. Comment ? En vous donnant une idée précise de la photo finaleque vous allez obtenir (parce que vous vous serez fixé des contraintes de rendu) et en vousaffranchissant de certains réglages (si vous vous êtes fixé une longueur focale ou une ouverture par exemple).
De plus, si vous bossez bien sur l’idée de base qui vous servira de fil rouge, et qu’elle est vraiment originale, toute votre série se retrouvera avec un « petit plus ».
Je vous donne également quelques astuces plus concrètes sur les différents éléments qui peuvent donner une cohérence à vos images, mais je vous laisse aller lire ça de plus près si ce n’est déjà fait
La créativité en photo nature avec le contre-jour
Tout photographe de nature connaît le blogAube Nature tenu par Cédric Girard, qui nous abreuve de belles images, de bons conseils et cette semaine d’un article sur une technique trop peu utilisée en photo nature (et ailleurs ?) : lecontre-jour.
En général, le contre-jour embête les photographes, car si notre oeil est à peu près à l’aise avec les scènes à fort contraste, ce n’est pas le cas du capteur de nos appareils, qui n’arrive à exposer « correctement » qu’une seule partie de ce type de scène. Alors plutôt que de se battre contre ce phénomène qui est de toute façon présent, profitons-en plutôt pour être créatifs !
La première étape est de maîtriser l’exposition. En gros, c’est assez simple : il « suffit » d’exposer pour les hautes lumières, et si la scène est contrastée, les ombres seront forcément bouchées. Pour ça, vous pouvez utiliser différentes techniques comme la correction d’exposition, ou le mode de mesure spot (éventuellement allié à une mémorisation de l’exposition).
L’usage du contre-jour va permettre de jouer sur les formes tout d’abord : à travers l’effet classique de silhouettes sombres se découpant sur un fond plus lumineux, mais aussi des vitesses lentes pour mettre en valeur le mouvement d’un sujet, avec des motifs répétitifs qu’on peut souvent trouver dans la nature, en accentuant les contours au post-traitement, ou encore en recherchant la géométrie.
Le contre-jour va également nous permettre de jouer sur les contrastes et les couleurs différemment, en particulier au post-traitement : pousser encore un peu le contraste pour avoir vraiment l’effet recherché, ou utiliser des balances des blancs un peu extrêmes sont des effets qui se marient très bien avec le contre-jour.
Bref : osez le contre-jour, et assumez-le !
Testez le « cadavre exquis » photographique
Si vous lisez le blog depuis un moment, vous devez sans doute connaître Anne-Laure Jacquart, auteure de 2 best-sellers que j’ai beaucoup aimés, et qui nous a fait le plaisir de nous suggérer sur son blog « Au Présent du Subjectif« , un exercice très intéressant pour améliorer votre créativité, « ce qui fait avancer le monde ». (et je ne peux qu’approuver complètement !)
Avancer le monde par les inventions bien sûr, mais aussi par l’art, part de culture indispensable à la naissance de nouvelles idées. Bref, de la créativité nait la créativité, et nous avançons.
Malgré cette indéniable utilité, nous en manquons souvent, par peur de l’inconnu. Etre créatif, c’est sortir des sentiers battus, se mettre en danger, et ce n’est pas reposant. En plus de ça, nous avons une forte tendance à être influencé par les images que nous avons déjà vues, sans même toujours s’en rendre compte.
Alors que faire ? Et bien retournons en enfance grâce à un jeu auquel vous avez sans doute déjà participé vous aussi : le cadavre exquis. L’idée ? A l’origine, c’est faire composer une phrase ou un dessin par plusieurs personnes, sans qu’elles aient idée de ce qu’on fait les autres. En général, on prend un bout de papier qu’on plie de façon à cacher les étapes précédentes de la phrase, ou du dessin. Chaque pli va ainsi cacher sujet, verbe, complément ou encore tête, torse, jambes.
Ici, nous allons composer un cadavre exquis photographique, et sur chaque pli de notre papier qui sent déjà la créativité, nous allons mettre :
- un sujet : crayon, fleur, chien, maison, voiture, ce que vous voulez
- une approche photographique liée à la prise de vue : pose lente, très grand angle, recherche d’abstraction, faible profondeur de champ…
- une indication de rendu liée au post-traitement : noir et blanc contrasté, rendu lumineux type « high key », incrustation de texture, balance des couleurs personnalisées, …
Et quand vous défaites vos papiers, vous avez 5, 10, 15 idées de photo. Anne-Laure nous donne non seulement cet excellente idée, mais elle l’applique aussi. Parce que je veux que vous lisiez l’article et que ceci n’est qu’un résumé, je ne vous donne pas le résultat, et vous laisse aller voir les images qui en résultent, ainsi que l’analyse très intéressante de leur réalisation.
Exercice pour vous : si vous voulez ne pas seulement lire cette synthèse d’un oeil distrait, mais aussi appliquer réellement et améliorer votre créativité, faites l’exercice maintenant ! (pas demain, on est dimanche là, pas d’excuse pour procrastiner ! ) Postez le résultat en commentaires ici ou sur le blog d’Anne-Laure, ce sera très intéressant de voir les résultats !
3 étapes pour développer votre créativité
Si vous lisez le blog depuis un moment, vous devez également connaître Régis Moscardini du blog Auxois Nature, qui a déjà rédigé une paire d’articles invités sur ce blog. Pour sa participation à la Boîte à Photos, Régis nous dit qu’il est très complexe de créer une technique pour améliorer la créativité, car c’est une affaire personnelle. Mais qu’il est quand même possible de proposer une démarche pour libérer votre processus créatif (et pas celui d’un autre ).
Etape 1 : La curiosité
Retrouvez cet état de grâce du grand débutant curieux de tout et qui photographie tout et n’importe quoi ! Prenez votre appareil partout, connaissez-le dans les moindres détails (expérimentez !), et inspirez-vous de vos modèles, c’est-à-dire des photographes que vous admirez et que vous voudriez égaler. Quand cette soif de découverte s’épuise naturellement, il est temps de passer en douceur à l’étape suivante.
Etape 2 : La découverte de son style
Après cette première étape (plus ou moins longue, enfin plutôt plus que moins ), vous devriez avoir beaucoup d’images. C’est l’occasion de prendre du recul sur votre travail, et d’analyser un peu tout ça. En effet, si vous prenez vos meilleures images, vous devriez commencer à voir des points communs se détacher. N’hésitez pas à confier ce travail à un proche. Quels sont les ressentis immédiats ?
Et en toute logique, vous aurez trouvé votre style, ou tout au moins son embryon. Votre touche personnelle. Régis en photo animalière cadre serré les animaux. (En ce qui me concerne, je fais souvent des portraits très serrés, en noir et blanc contrasté, à très faible profondeur de champ.)Etape 3 : La visualisation
Maintenant que vous connaissez votre style, ou tout au moins celui vers lequel vous tendez, il ne s’agit pas de vous reposer sur vos lauriers ! Concentrez-vous sur la maîtrise complète de ce style, travaillez-le à fond, documentez-vous, admirez les photos qui s’en rapprochent, pratiquez et expérimentez. Vous êtes à un stade où vous pouvez visualiser mentalement vos futures images, et donc vous concentrer sur un seul objectif.
Quelques trucs et astuces pour développer votre créativité photographique
Chez Bon Plan Photo, on s’accorde aussi pour dire que même si on se dit souvent « mais comment font-ils ? » en voyant certaines images, la créativité, ça se travaille !
Alors même si c’est un processus à long terme, que faire ?
- Apprenez à découvrir les photos des autres photographes : explorez le web, les expos photo, et posez des questions aux photographes, qui seront toujours heureux d’échanger avec vous concernant leur travail, de leur démarche créative à leur matériel, en passant par leurs sujets.
- Inspirez-vous de ce qui vous entoure et photographiez encore et encore : le quotidien est une grande source d’inspiration. N’hésitez pas non plus à essayer de reproduire des images, ce qui vous apprendre des processus techniques auxquels vous repenserez peut-être dans de toutes autres circonstances.
- Maîtrisez les règles photographiques et ne les respectez pas tout le temps : la règle des tiers, celle de l’espace laissé devant le regard, ou tout simplement d’une exposition classique (blancs pas cramés et noirs pas bouchés). Un photographe créatif sait les transgresser à bon escient.
- Partagez votre travail : utilisez les forums et inscrivez-vous dans un club photo. Cela vous permettra de recevoir des critiques sur vos images, de discuter avec des photographes, de recevoir des conseils, de faire des sorties photo, de travailler sur des thèmes communs, …
- Amusez-vous ! Soyez passionné, curieux, expérimentez et retrouvez une âme d’enfant !
La créativité suisse
Le blog de Darth, c’est de la dynamite ! Plus sérieusement, dans son article, Franky nous dit d’abord qu’avoir l’oeil, ce n’est pas facile. Il nous propose tout d’abord d’user d’inspiration. Pas de copie hein, d’inspiration. Regarder et analyser d’autres images non seulement éduque l’oeil, mais aussi nous permet de piocher des éléments, comme une belle lumière, une idée de composition ou de post-traitement, … Tout en transmettant votre propre vision.
Mais l’ami Darth prend un peu le problème à contrepied, et nous dit qu’après tout, être créatif n’est pas nécessaire pour offrir une belle photo, et prend en exemple cette photo de Cédric Girard (qui participe lui aussi ), dont la créativité se retrouve plutôt dans le dispositif et l’oeil du photographe que dans une démarche particulière.
La créativité comme vous ne l’avez jamais entendue
Sur Déclencheur, Benoît Marchal nous propose une vidéo originale et décalée. Comme elle est courte, un peu ironique, et qu’il faut vraiment la voir, j’ai arbitrairement décidé de ne pas vous la résumer, et de vous forcer à la regarder
Etre créatif en voyage
Fidèle à sa thématique, Madame Oreille écrit sur la créativité en voyage, où l’originalité de vos images est particulièrement importante, puisque vous n’êtes pas le premier à passer à cet endroit, loin de là !
Le premier conseil est donc évidemment dechanger de point de vue : tournez autour des choses, mais aussi prenez de la hauteur ou au contraire baissez-vous, ou jouez avec la profondeur de champ.
Ensuite, vous pouvez également vous mettre en scène dans vos images. Intégrer l’humain renforce toujours une photo, mais vous pouvez en profiter pour raconter une histoire qui vous arrive au travers d’une photo. Les exemples dans l’article d’Aurélie sont très parlants !
Enfin, ne vous contentez pas des plans larges, et cherchez les détails ! Vous pouvez soit plonger complètement dans le sujet sans laisser d’indice (le type de photo de détail qui s’inclura très bien dans une série), ou alors à l’inverse jouer sur les plans (une photo qui se suffira à elle-même).
3 moyens d’exprimer sa créativité
Sur le blog de Mon Cours Photo, on vous propose un retour à l’essentiel en attirant le regard sur un sujet banal.
Premièrement, la créativité par le choix du thème, avec l’exemple de ces images d’Eugenia Maximova qui a choisi un sujet aussi banal que la cuisine, mais avec une signature graphique particulière en soignant la composition, la lumière et les couleurs. La créativité se retrouve ici dans la manière d’aborder le sujet plus que dans le sujet lui-même. Ensuite, la créativité à la prise de vue en imposant un regard différent, comme une prise de vue au ras du sol par exemple. Et enfin, la retouche permet d’aller plus loin en restant naturel ou en allant carrément jouer avec des rendus surréalistes.
Conclusion
Ouch, je crois que je n’ai jamais autant de temps à écrire un article ! ^^ Exercice difficile mais nécessaire de synthèse de tout cet excellent contenu mis à votre disposition. Alors que retenir de tout ça, quels sont les points communs qui se dégagent ?
Tout le monde s’accorde à dire plus ou moins directement qu’un prérequis indispensable est demaîtriser les bases techniques. En effet, comment jouer avec la profondeur de champ par exemple, si on ne sait pas ce que c’est ? Seule de bonnes lectures et surtout la pratique vous permettront de vous sentir à l’aise avec votre appareil. Ensuite, vous pourrez libérer votre créativité en jouant avec les effets que vous maîtrisez. Ne rongez donc pas trop votre frein si vous avez encore du mal à maîtriser votre appareil, et prenez votre temps.
Du temps, c’est ce qui revient souvent : il vous en faut pour avoir suffisamment de pratique, pourexpérimenter et découvrir la technique ou de nouvelles approches photographiques. Mais du temps, vous devriez pouvoir en dégager autant que possible si vous êtes curieux et passionné. Ça paraît très simple mais c’est vrai : si vous n’adorez pas ça, vous aurez du mal à faire de bonnes images.Photographiez le sourire aux lèvres !
Plus techniquement, nous sommes plusieurs à dire qu’il y a 3 domaines principaux sur lesquels on peut faire agir notre créativité :
- le sujet
- l’approche à la prise de vue (angle de vue, focale, etc.)
- les choix de post-traitement (contraste, noir et blanc, format carré, etc.
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Par hechache2 le 16 Novembre 2013 à 16:19
Comment préparer une séance de studio nature morte
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Préparer une séance de studio « nature morte », ce n’est pas uniquement prévoir la nature morte et un appareil photo, c’est un ensemble de détails qu’il faut préparer à l’avance pour que la séance se déroule dans les meilleures conditions. Voici quelques conseils pour l’organisation d’une séance type.
Préparation des éléments de décor
Dans un studio, sauf à ce qu’il soit déjà préparé, vous ne disposerez d’aucun décor particulier pour votre séance. Il vous faut donc penser au préalable à ce dont vous voulez disposer, à l’arrière-plan que vous souhaitez utiliser, et regrouper tous les éléments.
Dans l’illustration ci-dessous, le studio était vide en début de séance, et le décor a été construit avant de démarrer toute prise de vue. L’idée était de reconstituer un coin d’appartement pour photographier un bouquet de fleurs dans différentes situations d’éclairage (c’était une séance d’initiation au studio). Il a donc fallu trouver et apporter :
- 4 plots en bois posés l’un sur l’autre pour faire le soubassement de la fenêtre et simuler le mur
- une fenêtre avec ses deux battants (récupérée sur un chantier en démolition)
- un carton gris pour simuler le revêtement du mur (on l’aperçoit plié vers le sol)
- une petite table support avec sa nappe
- deux bouquets (attention à ne pas les acheter trop tôt, les fleurs se fanent vite)
- un voilage bleu (et un autre rouge pour la suite) pour simuler un décor mural
- deux rideaux pour la fenêtre
- des fixations, de la ficelle, du gaffer, des pinces, etc. pour tenir tout ça.
Mise en place du studio
Une fois assemblés les différents éléments, voici le coin d’appartement reconstitué. Les éclairages sont disposés de part et d’autre du décor afin d’éclairer la scène. Une grande boîte à lumière à gauche donne l’éclairage principal, reproduisant la lumière naturelle. Un éclairage de fond placé derrière la fenêtre reproduit lui la lumière du soleil, arrivant tout naturellement à travers les carreaux. Cliquez sur les images pour les voir en plus grand.
L’éclairage en haut à droite permet d’éclairer le sujet principal en faisant varier les effets. Une grille nid d’abeille concentre la lumière sur le bouquet, un snoot donne un faisceau lumineux plus intense sur quelques détails.
Exemple de photo réalisée avec le décor présenté ci-dessus
Si vous pensez à apporter des éléments de différentes couleurs, vous pourrez faire varier votre décor facilement en cours de séance, ça peut être intéressant selon le sujet. ici c’est la nappe et le tissu mural qui ont changé de couleur.
Photo réalisée avec le décor ci-dessus et décor mural rouge
Photo réalisée avec le décor de fond et un objet complémentaire
Faire varier le décor et l’éclairage
Avec quelques éléments supplémentaires, vous pourrez tenter des variantes en matière de composition et d’éclairage. Ici l’idée était de jouer avec la notion de cadre, aussi un simple cadre dépouillé de son verre a été suspendu devant le sujet principal, maintenu par un fil nylon transparent lui-même fixé au plafond.
Savoir sortir du cadre … pour mieux y rentrer ?
Laisser libre cours à votre créativité …
En fin de séance, vous pouvez faire évoluer votre décor. Ici l’ensemble mur-fenêtre-décors muraux a été retiré pour laisser place au seul fond d’origine du studio. Celui-ci, éclairé par deux grandes boîtes à lumière a permis de créer un mur lumineux en fond. Le sujet, placé quelques mètres devant ce mur, se retrouve en contre jour avec des effets graphiques intéressants.
Un décor dépouillé avec un mur lumineux en fond,
varier l’intensité de l’éclairage permet de faire varier le rendu de l’imageConclusion
Une séance studio se prépare, et il suffit de quelques accessoires pour qu’elle soit réussie ou complètement ratée. Pensez donc à prévoir à l’avance votre séance, votre décor, ce que vous souhaitez photographier, dans quel contexte, pour quel rendu. La séance qui a servi d’illustration à cet article a duré trois heures, montage du décor (et démontage) compris. Sans autre objectif que celui de la formation studio, elle donne une idée des possibilités créatives qui vous sont offertes si vous prenez soin de préparer un minimum à l’avance.
Dernier conseil : prévoyez un véhicule adéquat car transporter une fenêtre entière et le restant du décor, ça peut vite devenir problématique si vous n’avez pas un grand coffre !
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Par hechache2 le 16 Novembre 2013 à 16:18
Tutoriel photo studio : « Noir ou Blanc »
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Tutoriel photo en studio proposé par Céline et Vincent Montibus, photographes – Un nuage en bouteille.
Céline et Vincent Montibus sont deux photographes aux multiples talents : photographes de mariage, portraits de famille (enfants, couples), reportage naissance (grossesse, bébés), ils sont basés près de Versailles dans les Yvelines. Chaque jeudi ils proposent sur leur blog une nouvelle photo pour illustrer leur savoir-faire.
Récemment nous avons pu découvrir « Noir ou Blanc » et nous leur avons demandé de nous expliquer comment ils l’ont réalisée. Voici l’explication détaillée sous forme de pas à pas.
« Noir ou Blanc », la photo finale présentée dans ce tutoriel
Préparation du studio
Nous allons vous expliquer le plus simplement possible la réalisation de notre photo : «Noir ou Blanc».
Nous avons eu l’idée de faire cette photo suite à la lecture du livre de Fil Hunter, Steven Biver et Paul Fuqua : «Manuel d’éclairage photo» que nous vous conseillons vivement (également présenté sur NP). Cet ouvrage décrit la nature de la lumière et la façon dont celle-ci interagit avec les objets en fonction de leur matière.
Nous allons donc créer un petit studio dont le but est d’éclairer l’objet (ici le verre) par une lumière indirecte venant de la réflexion de l’éclair du flash sur le fond blanc. Les cartons noirs aussi appelés «gobos» ont pour but d’absorber toute lumière de façon à éviter des reflets inesthétiques. Le placement des cartons se fait comme sur le schéma ci-dessous. Ils sont placés directement debout sur la vitre, celle-ci étant elle-même posée sur une feuille de papier blanc. Le carton noir sur la gauche du schéma est coupé sur la moitié de son épaisseur et plié pour obtenir un L.
Plan d’éclairage du studio pour la réalisation de la photo « Noir ou Blanc »
Matériel de prise de vue
La prise de vue ne nécessite pas forcément d’avoir du matériel photographique onéreux, il faut juste un boîtier reflex avec un objectif et un flash que l’on peut déclencher à distance. Nous avons utilisé ici un Nikon D700 couplé au trans-standard Nikkor AF-S 24-70mm f/2.8 G, un flash Nikon SB-900 et un couple d’émetteur/récepteur Cactus Triggers V4. Pour la réalisation du studio de prises de vues, nous avons utilisé du carton mousse (ou carton plume) noir et blanc (plaques de 60×50 : de 3 à 5 €) et une vitre posée sur une feuille A3 de papier blanc.
Préparation de la prise de vue
Le studio étant en place, nous nous sommes occupés de la préparation de la prise de vue. L’appareil est placé sur un trépied. A l’aide d’un petit niveau à bulle pour appareil photo, nous prenons soin de placer l’axe optique bien parallèle au sol et à la même hauteur que le verre. Le flash quant à lui est placé face au fond blanc et collé contre le carton noir. Pour diffuser la lumière le plus possible, le SB-900 est réglé sur une distance focale de 14mm avec le diffuseur spécial grand angle. Pour les réglages, nous l’avons utilisé en mode Manuel à une puissance de 1/16.
Le Nikon D700 est réglé en mode Manuel. Pour la composition, nous voulions avoir un peu de reflet et un peu d’espace au dessus du verre. La focale est réglée à 70mm afin d’obtenir le cadrage souhaité – le choix de la focale dépend essentiellement du cadrage et des objectifs que vous possédez.
Nous voulions avoir le verre en entier dans la zone de netteté donc nous avons fermé le diaphragme à f/16 nous assurant ainsi une bonne profondeur de champ. Pour déterminer la vitesse d’obturation, nous avons réalisé plusieurs essais pour obtenir un résultat satisfaisant (basé sur l’histogramme visualisé sur l’écran LCD du boîtier).
Travaillant en RAW et souhaitant faire un noir et blanc, nous avons laissé le réglage de balance des blancs en automatique. La prise de vue effectuée nous sommes passés au développement dans Adobe Lightroom 3.
Photo SOOC (Straight Out Of the Camera – brute de boîtier)
Exif : 70mm – f/16 – 1/250s – ISO 200
Traitement d’image dans Lightroom 3
Le post-traitement avec Lightroom 3 est simple et rapide. La première étape consiste à supprimer les différentes poussières encore présentes sur le verre malgré plusieurs essuyages. Nous utilisons pour cela l’outil de retouche des tons directs. Le passage en noir et blanc est obtenu en baissant la saturation au maximum (-100). Ce n’est certes pas la meilleure façon d’obtenir un noir et blanc mais c’est une des plus rapides.
Réglages appliqués dans le logiciel Lightroom 3
L’image que nous souhaitons obtenir étant très contrastée, nous appliquons une courbe en S à l’aide de l’outil «Courbe de tonalités».
Courbe en S appliquée dans Lightroom 3
Afin d’obtenir un peu plus de contraste local au niveau des bords du verre, nous augmentons la Clarté (+47). Les autres réglages (Exposition, Récupération, Lumière d’appoint, Noirs, Luminosité et Contraste) sont effectués pour éclaircir au maximum la partie blanche et assombrir les noirs tout en préservant les détails dans le verre.
Avant – Après : comparaison entre image brute de boîtier et image traitée dans Lightroom 3
Conclusion
Nous espérons que cette explication vous sera utile pour réaliser votre propre création. N’hésitez pas à nous poser des questions en laissant un commentaire ou en postant un lien vers vos photos pour enrichir cette explication et alimenter la discussion
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Par hechache2 le 16 Novembre 2013 à 16:16
Tutoriel Photo : le portrait en studio, 4 plans d’éclairage pour réussir tous vos portraits
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Ce tutoriel Portrait en Studio réalisé par Olivier Pieri pour Nikon Passion vous explique, pas à pas, comment vous lancer et réussir vos premières images. Vous êtes en effet nombreux à vouloir pratiquer le portrait en studio sans toujours savoir comment démarrer. Quels accessoires choisir, quels éclairages utiliser, comment les mettre en place, autant de questions qui vous freinent. Et auxquelles Olivier répond très simplement en vous proposant une démarche simple mais efficace.
Olivier Pieri est photographe et portraitiste à Lyon, vous pouvez en savoir plus sur son parcours sur le site www.opieri.book.fr.
Le portrait en studio : quel matériel utiliser pour démarrer ?
Ne cherchez pas bien loin ce que vous avez sous la main. Pour réaliser les images de ce tutoriel Portrait en Studio, j’ai utilisé mon boîtier Nikon D700 et l’objectif Nikkor 85mm f/1.4.
L’éclairage est constitué d’un Flash de studio Elinchrom Classic 1500j et d’une boîte à lumière 60×60 cm.
J’ai installé un fond rouge en papier. En noir et blanc, cette couleur donne un gris soutenu très agréable mais il est également possible d’utiliser d’autres teintes. Evitez les fonds blanc ou noir qui sont souvent trop extrêmes pour rendre un beau Noir et blanc.
Dans tous les sets d’éclairages présentés ici, pensez à éloigner au maximum le modèle du fond (dans mon cas, 3 mètres) afin que ce dernier ne soit pas éclairé par le flash qui éclaire le modèle. Si vous voulez éclairer le fond, rajoutez un flash dédié à cet effet, comme le quatrième exemple le montre.
Voici 4 plans d’éclairage que vous allez pouvoir mettre en œuvre pour réaliser vos portraits en studio. Vous pouvez en trouver plein d’autres dans le livre de Peter Hince « 100 plans d’éclairage pour la photo de portrait« .
Premier plan d’éclairage : le Set Up Rembrandt
Ce set up tient son nom du triangle de lumière qui se forme sous l’œil du modèle. Rembrandt utilisait souvent ce type d’éclairage dans ses peintures. Pour ce faire, la source de lumière sera placée très près du sujet (moins de 1 mètre), à 45° sur un côté et à 45° en hauteur.
Orientez le flash vers le visage du modèle (le flash pointe donc vers le bas). Une des erreurs classiques consiste à ne pas placer le flash suffisamment en hauteur, ce qui donne une lumière latérale : les ombres ainsi créées ne sont pas naturelles.
Réglez le flash à l’aide d’un flashmètre pour une prise de vue à une ouverture de diaphragme de f/8. Le diagramme ci-dessous montre le set d’éclairage utilisé :
La photo ci-dessous présente le résultat final (cliquez pour voir en plus grand) :
Second plan d’éclairage : le Set Up Papillon
Ce set d’éclairage tient son nom de l’ombre formée sous le nez, qui ressemble (de loin) à un papillon. Ce dispositif est très proche du précédent (boîte à lumière très proche, en hauteur et orientée vers le bas). En revanche, elle sera placée directement en face du modèle.
Pour ne pas avoir le pied du flash entre le modèle et l’objectif, utilisez un pied girafe.
Le diagramme ci-dessous montre le set d’éclairage utilisé :
La photo ci-dessous montre le résultat final :
Troisième plan d’éclairage : le Set Up Split Light
Ce set d’éclairage tient son nom du fait que l’on va éclairer la moitié du visage, tandis que l’autre restera dans l’obscurité (Split en anglais signifie diviser). Il est encore une fois très proche des précédents (boîte à lumière bien rapprochée, en hauteur et orientée vers le bas), mais la source de lumière sera placée cette fois complètement sur le côté du sujet.
Le diagramme ci-dessous montre le set d’éclairage utilisé :
La photo ci-dessous illustre le résultat final :
Quatrième plan d’éclairage : votre Set Up personnalisé
Le but de ce quatrième set d’éclairage est de vous permettre de modeler votre propre rendu pour apprendre à sortir des plans impartis. Ici j’ai souhaité donner un peu plus de relief à l’image. Vous allez voir comment.
Repartez du deuxième set proposé, pour ajouter quelques sources de lumière. Premièrement, une source pour éclairer le fond de manière irrégulière, afin de donner l’illusion d’une tâche de lumière. Pour ce faire, vous ajouterez un flash muni d’un bol 21cm et d’un nid d’abeille et orienté vers le fond.
Ensuite, vous éclairerez également le modèle par derrière afin de dessiner l’un de ses contours avec une strip box 35x90cm (une boîte à lumière toute en hauteur). La source principale sera réglée avec la même puissance que précédemment afin de photographier avec une ouverture de diaphragme de f/8.
Les deux sources additionnelles seront réglées avec un décalage de 2IL (2 diaphs, donc f/4).
Le diagramme ci-dessous montre le set d’éclairage utilisé :
Voici l’implantation des différents éclairages et accessoires dans le studio (celui que vous pouvez installer chez vous en quelques minutes) :
Et voici le résultat final en image :
Le portrait photo en studio : 3 règles à retenir
S’il ne fallait retenir de ce tutoriel que 3 choses alors les voici :
- Plus votre sujet est loin du fond, mieux c’est. Ainsi, ce dernier ne prendra pas (ou le moins possible) la lumière principale. Il est possible de contrôler le rendu du fond en décidant de placer ou non un autre éclairage directement dirigé vers lui.
- Plus la source est grande et proche du modèle, plus le modelé est beau et plus la lumière est douce.
- Utilisez des fonds de densité moyenne vous permet de contrôler facilement votre rendu, contrairement aux fonds blancs ou noirs.
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Par hechache2 le 16 Novembre 2013 à 16:11
Comment faire des portraits photo d’enfants par temps ensoleillé
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Ce tutoriel explique comment réussir vos portraits photo d’enfants – ou d’adultes - lorsque la lumière est particulièrement dure, vive. En suivant les conseils donnés, vous obtiendrez des portraits plus harmonieux, et tirerez profit de ces lumières difficiles à gérer.
Lorsque la lumière est très dure, plein soleil, régions chaudes, milieu de journée, etc. photographier une personne devient vite difficile car les contrastes sont importants, les yeux se ferment, les ombres sont dures (sombres), et l’aspect général de la photo n’est pas agréable. Néanmoins, voici quelques astuces techniques pour arriver à obtenir des portraits réussis dans ces conditions.
Choisir les heures de la journée n’est pas toujours possible
Quand vous en avez la possibilité, choisissez de faire vos photos de portraits tôt le matin ou en fin d’après-midi.
Cependant, il n’est pas toujours possible de choisir ses horaires et nous sommes régulièrement soumis à des contraintes qui ne nous permettent pas de photographier uniquement le matin ou le soir. L’image ci-dessous a été prise à l’occasion d’un anniversaire entre amis. Un événement familial parmi tant d’autres que vous ne pouvez pas caser le matin nécessairement. Le temps fort de la journée avait lieu en extérieur, au bord d’une piscine, à l’heure de midi. Toutes les mauvaises conditions étaient donc réunies ! Il n’y avait quasiment pas d’ombre et les victuailles étaient disposées sur une table blanche, bien réfléchissante.
Le problème d’une lumière dure comme celle-ci est évident : un nez bien brillant, des épaules qui ne valent guère mieux et deux yeux qui semblent s’être réfugiés au fond d’une grotte.Sur le strict plan photographique, c’est très inintéressant comme image, mais les enfants s’amusaient, il y avait quelques belles expressions à saisir ainsi que des moments forts qui donnaient envie d’essayer quelque chose pour sortir des images sympas.
Voici quelques-unes des astuces utilisées pour optimiser le rendu des photos.
1) Trouver de l’ombre
La lumière douce et bien diffuse dont vous disposez dans les endroits où il y a de l’ombre est très agréable et propice à vous donner des images plus douces. Si en plus votre sujet regarde dans la direction d’une zone très lumineuse, là où il n’y a pas d’ombre par exemple, alors vous aurez un agréable éclat lumineux dans les yeux.
Voici le portrait d’un enfant bien plus réussi dans un endroit où il y avait de l’ombre. Regardez l’éclat dans ses yeux, c’est assez agréable et pas du tout disgracieux comme sur la photo précédente.
2) Cadrer juste
Même si vous placez votre sujet dans l’ombre, il se peut qu’il y ait une zone très lumineuse en arrière-plan qui produise des tâches brillantes ou brûlées sur la photo. L’utilisation du format RAW vous permettra d’en récupérer certaines mais mieux vaut éviter d’avoir à faire ce travail en faisant en sorte de cadrer un peu plus serré pour éliminer ces désagréments. Rapprochez-vous de votre sujet, changez de focale mais resserrez le cadre.
Autre effet important : si votre sujet est en pleine lumière, comme sur la première photo, cadrer plus serré permettra à votre système de mesure de lumière d’adopter une exposition plus juste. Une autre solution est d’utiliser la mesure spot dans ce cas, afin de ne mesurer la lumière que sur le visage.
3) Utiliser la lumière d’arrière-plan
En utilisant la lumière qui vient de l’arrière-plan, vous créerez un effet de contour assez intéressant sur votre sujet principal. Si de plus le sujet a une chevelure souple comme c’est le cas sur la photo ci-dessus, alors vous aurez un joli effet de « cadre » autour de la tête, amusez-vous à tourner autour du sujet pour avoir le meilleur rendu.Le fait de placer le sujet entre cet arrière-plan lumineux et vous, et de l’éclairer avec la lumière naturelle qui se trouve derrière vous, va permettre à la forte lumière d’arrière plan de créer comme un halo. Ce halo va « séparer » le sujet de son arrière-plan, ce qui peut là-aussi donner un rendu intéressant.
Enfin, autre avantage d’avoir le soleil derrière son sujet, c’est que ce dernier ne sera pas aveuglé et ne clignera ni ne fermera les yeux. C’est toujours mieux pour les photos !
Attention au fait que dans ces conditions, vous risquez une sous-exposition due à la forte luminosité d’arrière-plan. Pensez à compenser avec le correcteur d’exposition ou à faire la mesure de lumière sur le visage. Utilisez le mode spot si nécessaire. Si vous utilisez le format RAW, vous pourrez également reprendre les niveaux lors du post-traitement.
4) utilisez un réflecteur ou un flash pour déboucher
Même si ce n’est pas une pratique très courante pour beaucoup de photographes, l’utilisation d’un flash pour déboucher l’avant-plan peut être une bonne solution pour réduire les écarts de contraste entre le sujet et l’arrière-plan. Cela va également diminuer les zones trop brillantes sur le visage, par contre il vous faudra réduire probablement l’intensité du flash pour ne pas provoquer l’effet inverse et brûler encore un peu plus votre sujet. Le flash intégré des boîtiers numériques convient très bien pour cet usage, il suffit de le déclencher en mode Fill-In au flash si vous en disposez sur votre boîtier, ou en baissant l’intensité d’au moins 1EV.
Vous pouvez aussi utiliser un réflecteur pour ramener de la lumière sur le visage et réduire les écarts de contraste. Il peut s’agir d’un réflecteur photo que l’on trouve chez les accessoiristes, blanc ou doré pour réchauffer un peu la lumière. Il peut également s’agir d’une feuille blanche suffisamment épaisse pour ne pas plier, ou d’un morceau de polystyrène que vous trouverez sur place. N’hésitez pas à demander de l’aide pour tenir ce réflecteur, vous improviserez ainsi une séance de portrait ludique et chacun voudra participer !
Parfois, le décor dans lequel vous vous trouvez peut constituer lui-même le réflecteur. Disposez le sujet en face d’un mur blanc, d’une façade lumineuse, d’un réflecteur naturel et vous obtiendrez l’effet désiré.
Le flash en mode Fill-In et l’effet produit par l’objectif grand-angle utilisé pour faire cette photo donnent un effet presque surnaturel à ce portrait d’enfant. Le post-traitement de type Lomo accentue le caractère de la photo, on aime ou pas mais c’est une image qui sort un peu de l’ordinaire.
5) Filtrez la lumière
Il s’agit là d’une technique plus professionnelle, mais filtrer la lumière qui arrive sur le sujet à l’aide d’un grand panneau coloré ou d’un parapluie comme ceux que l’on utilise en studio vous permettra de contrôler parfaitement votre éclairage. Certains photographes de mariage ont ce genre d’accessoire avec eux en permanence, ainsi qu’une tente pour « fabriquer » de l’ombre. A vous de voir si c’est utile ou pas pour vous car il faut penser au transport.
6) Un filtre de densité neutre
Si vous aimez les arrière-plans bien flous pour vos portraits – bokeh – et que vous êtes adepte des ouvertures à f/2.8 ou plus, vous risquez de rencontrer fréquemment un problème de lumière trop importante. Même en augmentant la vitesse d’exposition au maximum des capacités de votre boîtier, il se peut que cela ne suffise pas. Dans ce cas, vous pouvez utiliser un filtre à densité neutre, ceux de la série ND-xxx (voir l’article sur la pose longue pour les détails). Ces filtres ont l’avantage de diminuer la quantité de lumière qui arrive sur le capteur et donc de vous offrir des conditions plus favorables pour utiliser les grandes ouvertures. Ces filtres ne changent pas la température de couleur, et sont donc sans effet sur la photo.
Certains photographes de paysages utilisent des filtres à densité neutre avec dégradé, pour réduire la lumière sur une portion de l’image seulement. Cela leur permet de compenser la brillance excessive du ciel pour mettre en valeur l’avant-plan généralement plus sombre. Ces filtres n’ont pas d’intérêt pour les portraits car il est préférable d’avoir une quantité de lumière égale sur tout le champ dans ce cas précis.
7) En conclusion
Ces quelques conseils devraient vous permettre de réaliser des portraits intéressants chaque fois que la lumière vous semble trop dure, trop importante, peu gracieuse. Aucune recette n’étant miraculeuse, il vous faudra tester, essayer, tourner autour du sujet, préparer le terrain pour arriver à des résultats satisfaisants. mais une fois ces quelques conseils assimilés, vous devriez pouvoir oublier les aspects techniques et vous concentrer sur la prise de vue, ce qui reste l’essentiel en photo !
Nous remercions tout particulièrement David Moore pour nous avoir autorisés à utiliser les photos qui illustrent cet article et nous avoir aidés à le construire. David Moore est photographe et auteur à Santa Fe, USA.
David Moore of Clearing The Vision Photography (www.clearingthevision.com) is a photographer and writer based in Santa Fe, New Mexico in the USA.
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