• Conseils en écriture ~ Ecrire un album jeunesse

    Conseils en écriture ~jeunesse .

    http://algerieartist.kazeo.com

     

    10 pistes pour écrire un album jeunesse

     

    Ces quelques conseils ont valeur de généralités parfois hâtives et peuvent toutes être contredits par le contre-exemple d'excellents albums.

     

    1- J'imagine mon histoire aussi dans le « visuel », même si les illustrations ne seront pas les miennes. Le texte vient en complément de l'image mais cette dernière prime. Par exemple, dans Le petit lapin d'Alex Sanders, le texte est minimal, parfois embryonnaire : « Hop ! Hop ! Hop ! sur le dos du chien. »

    Je vais à l'essentiel et peux éviter les redondances texte / image. Pour les plus petits, au contraire, on pourra dire l'image, nommer la situation pourtant explicite pour aider l'enfant à décrypter les illustrations (voir Petit Ours Brun). Du point de vue de la mise en page, je peux aussi penser jouer sur la taille ou la police de caractère.

     

    2- Mon histoire est soit active, dynamique et vivante, soit au contraire contemplative et laissant le temps aux choses. Je peux difficilement faire varier les rythmes ou choisir l'entre-deux.

     

    3- Mes phrases sont relativement simples. Les mots difficiles peuvent être compris grâce au contexte de l'histoire ou de l'illustration. En effet, l'enfant, en perpétuelle découverte, n'est pas dérangé par des mots inconnus du moment qu'il comprend l'histoire. Au contraire, un mot difficile qui « sonne » bien peut susciter l'émerveillement du jeune lecteur. J'utilise peu de comparaisons ou d'effets de style complexes.

     

    4- Un album est lu. Je peux jouer des sonorités des mots, du rythme des phrases, des rimes...

    Les bons amis : Galope ! petit cheval, galope ! hop ! hop ! hop ! hop ! hop ! hop ! vers la maison du gros mouton.

    Je n'hésite pas à mettre des dialogues ou à faire parler les personnages tout seuls.

     

    5- Je peux utiliser des répétitions de mots ou de tournures de phrases, je peux faire appel à des énumérations.

     

    6- Je fais progresser mon histoire simplement, sans jouer à perdre le lecteur :

    - Le temps se déroule sans ellipse difficile et sans retour arrière.

    - Je peux, pour plus de clarté, ne décrire qu'une seule chose par phrase (recette qu'applique Disney en ce qui concerne les plans de ses dessins animés). Donc, on pourra écrire, au lieu de « Le chasseur tira sur l'oiseau qui, heureusement, s'envola à temps. » : «  Le chasseur vit un oiseau. Il tira. Heureusement, l'oiseau s'envola juste à temps. »

    - Mon histoire démarre immédiatement, dans les deux premières pages, par une mise en situation qui enclenchera la suite : le héros a un problème / le héros s'apprête à faire quelque chose / le héros accomplit une action qu'il prolongera dans le livre.

    - Mon histoire répond à la piste que j'ai amorcée et s'achève, en général, dans une sorte « d'écho » avec le tout début.

     

    7- Que l'histoire soit lue par un adulte à un enfant ou que ce dernier se la raconte ensuite lui-même, j'installe une connivence :

    - Je peux poser des questions, directement ou non, au lecteur, dont il connaît ou devine la réponse.

    - Je peux m'adresser à lui : « Tourne la page si tu l'oses » (Dans un bois très, très sombre), lui faire accomplir des actions : « Ah, je sais : nous allons dire CHUT, ça c'est une idée ! CHUT ! » (Promis, plus de bruit !) Ou bien l'enfant embrasse un personnage du livre qui demande « Et qui va me faire un bisou, moi ? »

    - Je peux écrire force onomatopées et cris d'animaux, parents et enfants s'empresseront de reproduire...

    - Je peux aussi décrire câlins, bisous, chatouilles... reproductibles aussi pendant la lecture.

     

    8- L'identification du jeune lecteur à un « petit » héros (enfant, créature ou animal sympathique), et qui doit faire face à un problème concernant un enfant, n'est pas obligatoire mais concerne 98% des livres de petite enfance. Sauf exceptions, les éditeurs actuels semblent ne pas vouloir publier les albums dont les héros sont adultes.

    En tout cas :

    - Les personnages, surtout pour les jeunes lecteurs, doivent être identifiables rapidement, d'où les stéréotypes.

    - Les sentiments aussi doivent être assez clairs (peur, gourmandise, tendresse...)

    - On fera référence à des situations connues de l'enfant, voire à un quotidien (promenade, jeux, repas...)

     

    9- Je n'hésite pas à aborder un thème dit « adulte ». Tout est une question de traitement. On peut évoquer la mort ou l'inceste sans traumatiser le lecteur, la politique et la philosophie sans créer d'ennui. Ma fin n'est pas nécessairement positive mais - une histoire jeunesse incarne une transmission sans possibilité de distance critique du lecteur - je me dois d'apporter une sorte de solution.

     

    10- Un album, c'est avant tout une seule idée menée à terme. Je trouve une idée originale dont j'ai le sentiment qu'elle n'a pas été exploitée jusqu'à présent. Je la décline et la retravaille sur le papier jusqu'à être sûr d'en avoir exploré toutes les possibilités. Je n'ai pas peur de partir dans des délires que je rendrai plus logique à la réécriture. Ou bien, je m'autorise le farfelu (voir Claude Ponti).

    S. Onze (texte déposé chez CopyrightFrance.coeunesse

    « Conseils en écriture ~ Les 21 règles d'or de l'écrivainEcrire à partir d'un fait divers »
    Partager via Gmail

  • Commentaires

    Aucun commentaire pour le moment

    Suivre le flux RSS des commentaires


    Ajouter un commentaire

    Nom / Pseudo :

    E-mail (facultatif) :

    Site Web (facultatif) :

    Commentaire :


Your Website Title
How to Share With Just Friends

How to share with just friends.