• CHERIF AGGOUNE, RÉALISATEUR, À ?LIBERTÉ?

    CHERIF AGGOUNE, RÉALISATEUR, À “LIBERTÉ”

    “Mon film est incompris”

    Par : Houchi Tahar

    Le stand algérien, installé dans le village international, est devenu un point de chute des Algériens participant au Festival de Cannes : journalistes, cinéastes, producteurs, voire simple festivaliers qui ne s’empêchent pas de s’arrêter et de guigner depuis une distance respectée et imposée par les vigiles. C’est là, que nous avons rencontré Chérif Aggoune, présent pour promouvoir son dernier film “L'Héroïne”. 

    “Liberté” : Vous êtes à Cannes pour promouvoir votre film. Il est visible où ?
    Chérif Aggoune : Il n’est nulle part, sinon dans le catalogue édité par l’ARC ainsi que la bande-annonce diffusée dans le stand algérien. 

    Pourquoi ?
    Je n’ai pas eu le temps de l’inscrire dans une quelconque compétition. Je n’ai pas eu non plus le temps de préparer ma campagne de promotion. En principe cela relève du travail du producteur. A défaut de cela et d’un vendeur, c’est moi, comme réalisateur, qui prends en charge cette opération nécessitant argent et compétences. Or, je ne dispose ni de temps, ni de moyens de le faire convenablement. Alors, je me contente de marquer la présence et d’en parler avec les professionnels que je rencontre.

    Avez-vous obtenu des résultats ?
    Pas mal. J’ai été contacté par plusieurs festivals de films français. Mon but c’est d’arriver à l’inscrire dans deux festivals majeurs : le festival de Locarno et celui de Venise. Le résultat est à attendre. 

    Votre film parle de terrorisme… Mais pas seulement ?
    Le décor du film est celui de la décennie noire, mais ce qui m’intéresse le plus c’est la résilience ainsi que les conséquences de cette violence qui a déstructuré la société. Aussi, porter un regard critique sur le  poids de l’argent placé au centre des relations humaines. Je crois que mon film souffre d’un manque d’analyse et de décryptage de la part des critiques qui ont été injustes. Le film reste incompris. 

    Des projets?
    Je travaille dans la continuité de mon premier film. J’aimerais arriver à faire une trilogie sur la décennie noire.

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