Film d’Alexandre Arcady tiré du roman de Yasmina Khadra (2012).

L’histoire parcourt l’Algérie des années 1930 aux années 1960, racontant le destin de Younes, jeune Algérien élevé comme un pied-noir par son oncle. Il traverse les tragédies vécues par son pays, dont la bataille de Mers el-Kébir et la guerre d’Algérie, sur un fond d’histoire d’amour impossible.
La famille de Younès possède des champs de blé dans l’arrière pays Oranais. Peu avant la récolte qui s’annonce abondante, les cultures sont incendiées par les hommes de main du cheikh local, à qui la famille doit de l’argent. Ne pouvant honorer la dette, elle est expropriée par l’administration coloniale au profit du cheikh.
Ruinés et désormais sans terre, ces paysans migrent vers la grande ville proche, Oran, où le père, Issa, va exercer divers métiers harassants contre des salaires de misère. Éreinté physiquement et psychologiquement, Issa se résigne à confier son fils Younes à Mohamed, son frère, pharmacien notoire d’Oran, avec qui il n’a plus de lien parce que ce dernier est marié à une professeur de piano pied-noire, Madeleine.
Rebaptisé Jonas par Madelaine, Younès est chaleureusement accueilli par son oncle et sa tante qui demeureront sa seule famille, après la mort de sa mère et de sa sœur lors de la bataille de Mers el-Kébir et après la disparition de son père qui sombrera dans l’alcoolisme.
Repéré pour ses opinions indépendantistes, Mohamed, quoique pacifiste, est harcelé par la police française. Pour échapper à l’injuste opprobre, il décide de quitter Oran avec sa famille et de s’installer à Rio Salado, petite ville de l’Oranais à forte population pied-noire (d’origine espagnole pour la majorité d’entre eux), qui l’accueille avec une cordiale bienveillance. Le pharmacien y reconstruit sa vie et sa dignité. Jonas devient ami avec trois enfants de cette communauté, Jean-Christophe, Fabrice, et Simon.