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.Casting : Ana Arabia, une utopie de coexistence entre Israéliens et Palestiniens
Casting : Ana Arabia, une utopie de coexistence entre Israéliens et Palestiniens
le 02.08.14 | 10h00 Réagissez
Le cinéaste engagé israélien Amos Gitaï délivre plus que jamais dans Ana Arabia un rêve de paix possible entre Palestiniens et Israéliens, assurant à l’AFP que le tournage lui-même était «une sorte de microcosme de cette utopie de coexistence». Ana Arabia (Moi l’Arabe) s’appuie sur l’histoire vraie d’une rescapée de la Shoah, convertie à l’islam et mariée à un Arabe de Oum El-Fahem (Israël).
Cette femme a caché pendant plus de 50 ans à sa famille musulmane sa naissance dans le camp de concentration d’Auschwitz. Une histoire inspirée au réalisateur notamment par une dépêche de l’AFP. Amos Gitaï filme en continu Yael (Yuval Scharf), une jeune journaliste issue de la bourgeoisie israélienne, qui vient enquêter sur l’histoire bouleversante de l’Israélienne Hannah Klibanov devenue Siam Hassan et décédée depuis peu — la vraie protagoniste, Leïla Jabbarine, est toujours vivante — dans l’enclave où elle a vécu, à la frontière entre Jaffa et Bat Yam en Israël.
En arrivant dans l’ensemble d’habitations modestes, reliées les unes aux autres par de petits passages, elle découvre le quotidien, les échecs, les peines, joies et amours de Juifs et d’Arabes qui vivent ensemble en paix depuis longtemps. Evoquant le tournage, Amos Gitai parle d’un «endroit fabuleux, un moment magique avec les comédiens israéliens et palestiniens». Le plateau «était une sorte de microcosme de cette utopie de coexistence», raconte le cinéaste de passage à Paris pour la sortie en France du film. Ana Arabia est déjà sorti en Israël et en Italie. Un film intimiste, d’autant plus nécessaire en pleine offensive israélienne sur Ghaza ? «Il ne faut pas arrêter de parler de paix (...). Il faut dessiner les rapports de coexistence même au milieu de ce cauchemar de violence», répond Amos Gitaï.
AFP
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