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Avant-première du court métrage «phobie» d’Islam Guerroui :
Avant-première du court métrage «phobie» d’Islam Guerroui : Un drame psychologique
Le tournage du film c'est déroulé dans la grande villa Ben Smen, à Saïd Hamdine. Ph. : Asselah A.
Les cinéphiles de la capitale étaient au rendez-vous, samedi dernier, à la Cinémathèque d'Alger, pour la projection du dernier court métrage du jeune réalisateur et passionné de cinéma Islam Guerroui.
Intitulé Phobie, ce court métrage de 10 minutes, parle de Feriel, jeune fille de 18 ans, atteinte de problèmes psychologiques et plus précisément de phobies. Un soir, elle se réveille en pleine nuit après avoir entendu un bruit bizarre et de là elle va vivre, durant ce moment, ses pires cauchemars. Elle essayera par la suite de surmonter ses peurs.
Le réalisateur du film, Islam Guerroui, a indiqué que la particularité de ce court métrage est qu'il a été réalisé grâce à un travail de groupe auquel ont pris part les acteurs, entre autres Nasreddine Djoudi, Youssra Belmadani, Imen Nawel, Hanane Chrairia, Mahfoud Barken, Selma Amira Achour, ainsi que l'équipe technique qui a accepté de travailler sans être payé. «Le tournage du film c'est déroulé dans la grande villa Ben Smen, à Saïd Hamdine, à Alger. C'est un endroit magnifique très adéquat pour le climat général du film», a-t-il précisé.
Guerroui travail sur des sujets philosophiques profond où il met la lumière sur la complexité de la vie moderne en essayant de questionner la réalité du vécu algérien avec une vision et une grille d’analyse internationales.
«J’ai choisi le court métrage parce que c'est un passage obligé pour chaque réalisateur dans la création de films. C'est une expérience exceptionnelle, attirante, pleine d'aventures que j'aime beaucoup», a-t-il affirmé, en marge de cette projection. Il relève, pour ce qui est du choix de la fiction et du suspense, «J'adore cela et c'est mon milieu. C'est le milieu dans lequel je me retrouve. J'ai grandi sur l'amour du cinéma. Je ne peux pas passer un jour sans voir un film», a-t-il souligné.
Il a, en outre, indiqué qu'il a un «grand penchant pour l'étude des personnalités et les questions qui gênent le quotidien de ces personnalités. J'aime mettre mes personnages dans la gêne en les voyant chercher la vie, parce que pour moi c'est cela la vie. Nous vivons chaque jour. C'est une histoire d'amour ou une fin heureuse. J'ai eu plusieurs échecs dans ma vie et j'ai su me remettre sur pieds. J'adore cela».
Le second court métrage, projeté la même soirée, s'intitule Little family. D’une durée de 8 minutes 20, il a reçu le 3e prix du meilleur court métrage au festival de Médéa, dont l'histoire retrace la vie de Samia, veuve depuis plusieurs années. Un jour elle retrouve sur son bureau une lettre de son mari disparu qui lui demande de jouer à un jeu dans l'espoir de le revoir lui et leur fille de 6 ans Sarah.
«Ce court métrage a été réalisé avec les moyens du bord, c'est-à-dire sans production réelle», a fait savoir le réalisateur. «Nous avons travaillé 12 h par jour et parfois jusqu'à 2h du matin, mais nous l'avons fait avec plaisir et amour. C'est de la passion. C'est un plaisir d'être à la réalisation, au scénario et au montage», a-t-il indiqué, en remerciant toute l'équipe participante, entre autres Fadel qui était à la caméra et aux effets visuels, Hamza à la musique, les acteurs exceptionnels : Nawel, Mahdi, Racha... 3 ans avant Little family, un autre court métrage, Iqra, avait également reçu le premier prix, mais le plus important pour Islam, «ce n'est pas de recevoir des prix, mais plutôt satisfaire» les cinéphiles et amoureux de cette catégorie de film.
«Ce court métrage est très importante pour moi, il a une valeur que je ne saurais décrire. C'est l'un de mes premiers courts métrages avec mon premier caméscope et avec lequel on a pu participer à des festivals nationaux et internationaux et gagné quelques prix avec des moyens vraiment très limités», a-t-il souligné.
Pour ce qui est des projets à venir, Islam Guerroui a révélé qu'il prépare un long métrage dont il est le scénariste et qu'il veut réaliser avec sa propre vision des choses.
Kafia Aït Allouache
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