• “L’héroïne” de Chérif Aggoune projeté à Ibn Zeydoun

    Femme des années 90

    Par : Hana Menasria

    Le réalisateur a peint, dans cette fiction dramatique, plusieurs portraits de femmes en une seule : Houria. Houria est une héroïne, parangon de milliers de femmes, qui se sont battues pour ce qu’elles avaient de plus précieux :  leur famille, leur liberté.

    La vérité est ailleurs. C’est ce que semble nous signifier Chérif Aggoune dans son film “L’héroïne”, projeté pour la presse dans la matinée d’hier, à la salle Ibn Zeydoun. Ce long métrage dramatique de cent-vingt minutes, produit par l’Agence algérienne pour le rayonnement culturel (Aarc) et la société Cilia Films, revient sur la douloureuse période de la décennie noire. L’histoire se situe dans les années 1990. 
    Achour (Khaled Ben Aïssa) exploite sa ferme dans un petit village, à quelques kilomètres d’Alger. La peur de la mort guette ces villageois à cause d’un groupe terroriste installé dans la région. Un jour, Achour se fait tuer lors d’une attaque contre les forces de sécurité, en laissant une veuve, Houria (Samia Méziane) et deux enfants. Houria décide avec son beau-frère Djelloul (Nadjib Oulebsir) de faire face à ces assassins qui exigent de l’argent aux villageois. Et là, un autre massacre survient dans cette famille. Houria part alors pour Alger avec ses enfants pour “refaire” sa vie. Le scénario de ce film est bien ficelé et les idées concordent. Quant au déroulement de l’histoire, il est plat et sans intrigue. 
    Le jeu des acteurs est excellent, mais les personnages n’arrivent à aucun moment à émouvoir, alors que la douleur dans le film (terrorisme, déchirure de la famille) est omniprésente. Chérif Aggoune aborde dans sa fiction l’idée de l’héroïne sous plusieurs volets. Cette femme a pu affronter ces tueurs avec courage pour sauver ses enfants. Elle a aussi entrepris de “renaître” en changeant de vie dans un climat chaotique à cette époque. 
    Houria, comme l’indique son nom (liberté), décide de quitter la maison de ses parents, de trouver un appartement et de travailler pour subvenir aux besoins de ses enfants. “Ma seule raison de continuer”, dit-elle dans le film. Avec le temps, une lueur d’espoir apparaît dans ses yeux, dans un mariage, les femmes dansent et chantent même si les circonstances en ce temps ne le permettaient pas. Ces femmes vivaient en quelque sorte en liberté et retrouvaient en un laps de temps réduit un bonheur perdu. 
    Houria avait, comme d’autres Algériennes, tout perdu, mais elle continue le long de son existence à affronter ses vieux démons, mais surtout à rechercher la vérité. Cette vérité méconnue de tous. “L’héroïne” est une jolie histoire qui démontre la souffrance de ces femmes. Ces héroïnes anonymes qui se sont battues pour leur progéniture et pour avoir une vie meilleure. Pardonner ? Continuer le chemin de la vie en cherchant la vérité ? Ce sont là quelques questions que pose le film. “Le cinéma nous raconte notre histoire. C’est bien de s’interroger sur notre histoire”, a indiqué le réalisateur lors du débat. 
    Et de préciser à propos du film : “La vérité n’est pas évidente mais le combat continue.” Rappelons, enfin, que le film devait être projeté hier en soirée, en avant-première.

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  • Panorama du cinéma révolutionnaire à Bouira

    “Le rôle du film dans la Révolution”

    Par : A. Debbache

    La maison de la culture Ali-Zaâmoum abrite depuis le premier mai dernier “Le panorama du cinéma de la Révolution”. Cet évènement a été organisé par la direction de la culture de Bouira, sous le haut patronage du ministère de la culture. Cette manifestation, qui s’achève aujourd’hui, a eu pour but de mettre en exergue le rôle du cinéma algérien dans la révolution. Cette démarche a suscité un engouement de la part de la population, des responsables locaux et des artistes qui ont  marqué le cinéma algérien à l’instar de Sid-Ali Kouiret (L’opium et le bâton de Mouloud Maameri, réalisé par Ahmed Rachedi).  Dans son allocution lors de la journée d’ouverture, le directeur de la culture a souligné  “l’importance” de cet événement qui entre dans le cadre des festivités du cinquantième anniversaire de l’indépendance de l’Algérie. Par la suite, il a retracé le parcours du cinéma révolutionnaire en démontrant le vrai visage destructif de l’armée française pendant la guerre de Libération et les affres subies par la population algérienne (les tortures, les assassinats collectifs,  la déportation des populations..). Le cinéma français de cette époque était un cinéma qui “faisait l’éloge du colonialisme”. Durant ces journées sur le panorama du cinéma révolutionnaires, il a été projeté plusieurs films suivis de débats. Parmi ces projections on peut citer : L’opium et le bâton, Patrouille à l’est, Chronique des années de braise, La bataille  d’Alger, Hors-la-loi et Ben Boulaïd. La maison de la culture fut aux couleurs du septième art tout au long de ce rendez-vous et dans le  hall une exposition avec des affiches et photos de films révolutionnaires exposées aux côtés des œuvres du poète et écrivain Mohamed Adda. Par ailleurs, un hommage a été rendu à de grandes figures du cinéma algérien, notamment Sid Ali Kouiret, Bahia Rachedi, Hattab Benyoucef,  Benzerrari Hacen, Ammar Laâskri et Mohamed Adjaimi.

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  • AVANT-PREMIèRE à ALGER DE “CHEBA LOUISA” DE FRANÇOISE CHARPIAT

    Quand les clichés s’inversent

    Par : Farah Yasmine Nia

    La Cinémathèque algérienne a abrité, lundi dernier, l’avant-première du film français Cheba Louisa de Françoise Charpiat. Projetée en Algérie avant sa sortie en France, prévue pour le 8 mai prochain,  Rachida Brakni tient le rôle titre dans ce long métrage, et partage l’affiche avec, notamment, Biyouna.

    La projection s’est faite dans une salle comble, en présence de Rachida Brakni, Rachid Taha — qui a composé les chansons et la musique du film — ainsi que la réalisatrice, la productrice, Anne Derré  et  Mariem Hamidat, coscénariste du film. D’une durée de 95 minutes, Cheba Louisa raconte, sur un ton léger, l’histoire de Djemila, une jeune cadre d’origine maghrébine qui vient d’emménager seule dans un appartement. Interprétée par Rachida Brakni, la jeune femme est confrontée au poids des traditions face à son désir de liberté et d’émancipation. Avec une mère autoritaire, abusive et aux principes  inébranlables — jouée par Biyouna —  et un père  tolérant et attentif, interprété par Sid Ahmed Agoumi, Djemila se cherche.  Entre éducation et tradition arabo-musulmane et une société moderne, elle se bat pour imposer ses choix à sa famille et faire accepter ses origines et traditions à son entourage. 
    C’est grâce aux chansons de sa grand-mère maternelle, cheba Louisa, chanteuse de cabaret, un tabou familial, qu’elle réussira finalement à se retrouver et se réconcilier avec son histoire et son identité. Dans cette comédie sociale, les clichés sont inversés. Au moment où beaucoup de films montrent les difficultés d’intégration que rencontrent les jeunes issus de l’immigration maghrébine en France, Cheba Louisa inverse les tendances ; et c’est Djemila, la fille d’immigrés, qui est instruite, cadre et bien intégrée, alors que sa voisine de palier Emma, Française de souche — interprétée par Isabelle Carré —  mène une vie difficile de mère célibataire dont le compagnon est mort. Emma n’arrive pas à  joindre les deux bouts. Les deux femmes, que tout oppose, apprennent à se connaître sans se juger et c’est l’amour de la musique qui les aidera à aller de l’avant et affronter leurs peurs. Inspirée par un article de presse sur les cabarets algériens, Françoise Charpiat a voulu traiter le sujet à sa manière avec une caméra. 
    Et pour elle, le film traite la condition féminine au sens large. “Je n’ai pas volontairement choisi les Algériennes, si les cabarets et les chebbate étaient espagnoles, j’aurais fait un film avec des Espagnols”, a-t-elle déclaré. Quant à Rachida Brakni, émue face à la réaction de l’assistance, elle n’a pu contenir sa joie, en déclarant : “Je suis toujours très émue de revenir en Algérie et à voir la réaction des gens. Lors de la projection j’ai eu les larmes aux yeux.” “Changer de sujets et inverser les clichés me fais plaisir, il y en a marre du sujet du foulard en France. À croire qu’il n’y a que cela qui préoccupe et distingue les Maghrébines”,  a-t-elle ajouté. Cependant, la grande absente de cet événement a été  Biyouna. Elle a été retenue en France pour des raisons professionnelles et pour aucune autre raison tient à signaler l’équipe du film. 
    Par ailleurs, le film sortira le 8 mai. La productrice, Anne Derré, a indiqué qu’il sera projeté à Oran très prochainement. Le lendemain de cette projection, mercredi, une conférence de presse avec l’équipe du film a été organisée à l’hôtel Sofitel d’Alger. La réalisatrice, très satisfaite de cette avant-première algéroise, a estimé qu’il était intéressant de voir la réaction des Algériens sur le film. “Nous avons remarqué une nette différence d’appréciation et de ressenti”, a-t-elle relevé. Des réponses sur le casting, sur la collaboration de Rachid Taha pour la musique ont également été apportées. La réalisatrice a expliqué n’avoir “aucun message politique à transmettre si ce n’est d’arrêter de regarder avec une grille de lecture préconçue les autres aussi différents qu’ils puissent être”.

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  • Woody Allen fait sombrer

     

    Cate Blanchett

     

    dans la folie dans Blue Jasmine

     


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    zoom | © D. R.
     


    Renouant brillamment avec sa veine dramatique, Woody Allen dresse dans Blue Jasmine le portrait «absurde et tragique» d’une femme sombrant dans la folie, et fait entrer l’Australienne, Cate Blanchett, dans son panthéon d’héroïnes aussi névrosées qu’attachantes.    

    Le nouvel opus du maître new-yorkais marque aussi son retour aux Etats-Unis, après un long détour en Europe où il a tourné sept de ses huit derniers films, notamment Minuit à Paris (2011), son plus gros succès public à ce jour. Blue Jasmine est sorti vendredi dans six salles à New York et à Los   Angeles et verra sa diffusion s’élargir de semaine en semaine, jusqu’à sa sortie nationale le 23 août (le 25 septembre en France).
    Le film, tourné à New York et San Francisco, repose presque entièrement sur les épaules de l’actrice australienne, Cate Blanchett, qui avait pourtant   «abandonné toute idée de travailler avec (Allen). Je pensais qu’il n’était pas   intéressé», déclarait-elle récemment lors d’une conférence de presse à Beverly Hills.

    Elle incarne Jasmine, l’épouse comblée d’un richissime investisseur   financier à la Bernard Madoff (Alec Baldwin), qui perd sa fortune et son rang dans la haute société new-yorkaise lorsque son mari est arrêté pour fraude. Complètement déstabilisée et psychologiquement fragile, elle décide de refaire sa vie à San Francisco et s’installe chez sa sœur (Sally Hawkins), avec qui elle n’a aucun point commun. «C’est un privilège de jouer le rôle principal dans un film de Woody Allen. Il a influencé la culture populaire d’une façon dont nous n’avons même pas idée», déclare l’actrice, oscarisée en 2005 pour Aviator. «A la minute où j’ai lu le scénario, je l’ai trouvé fantastique. C’est   parfaitement construit, c’est absurde et tragique à la fois», ajoute-t-elle. «Je pense que (Woody Allen) méprise Jasmine autant qu’il la vénère. Elle le fascine».  

    AFP
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  • Amar Tribeche. Réalisateur : ma destination

     

    Villejuif (France)

     


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    zoom | © D. R.
     


    Parmi tous les voyages que j’ai effectués à travers le monde, le seul qui habite mes souvenirs et que j’aime faire et refaire, c’est la visite que je rends régulièrement à mes petits-enfants en France.

    Ils habitent à Villejuif et à chaque fois que je m’y rends, c’est un très grand plaisir qui me hante, car voir et revoir la chair de sa chair, c’est une affection doublée que nous ressentons. Il faut voir comment mes petits chérubins m’accueillent, c’est à croire qu’ils ressentent l’éloignement plus que moi et dès qu’ils me voient, ils accourent pour me sauter au cou en me serrant très fort. Bien sûr que je leur rends cet amour en les faisant sortir, en les gâtant à tel point que je me fais rappeler à l’ordre par mon fils, pensant que cela m’épuisait, ne sachant peut-être pas le plaisir que ça me fait de les rendre heureux ,tout comme ceux qui vivent près de moi en Algérie. Mais l’éloignement fait que ceux qui vivent loin me manquent. En plus, les beaux instants que je passe avec mes petits-enfants dans le parc des hautes bruyères, le plus ancien et l’un des plus beau au monde, me donne un plaisir inestimable.
     

    Mohamed Kerba
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