• ALFONSO CUARON, UN MEXICAIN À HOLLYWOOD Un cinéaste philosophe

    ALFONSO CUARON, UN MEXICAIN À HOLLYWOOD

    Un cinéaste philosophe

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    Un cinéaste philosophe

    Le cinéaste mexicain Alfonso Cuaron, récompensé dimanche par l'Oscar du meilleur réalisateur, est un cinéaste exigeant, à la filmographie sans failles, devenu grâce à Harry Potter et Gravity l'un des «Golden Boys» de Hollywood.

    A 52 ans, cet homme affable, au regard vif a signé sept longs métrages, tous encensés par la critique, et donné à Hollywood deux de ses plus gros succès commerciaux des 10 dernières années: Harry Potter et le prisonnier d'Azkaban (795 millions de dollars de recettes dans le monde) et Gravity (705 millions), pour lequel il a reçu l'Oscar. Son Oscar n'est pas vraiment une surprise, tant le cinéaste avait dominé les prix professionnels de la saison, décrochant notamment un Golden Globe, un Bafta et le prix très convoité du Syndicat américain des réalisateurs (DGA). Toujours courtois, le cinéaste a rendu chaque fois hommage à ses concurrents et collègues, en leur dédiant ses trophées ou en leur tressant des lauriers.
    A deux jours des Oscars, il confiait encore à l'AFP: «Je ne vois pas mon métier comme une course de chevaux», tout en ne cachant rien de sa fascination pour l'Oscar. «Il y a plusieurs façons de le percevoir», dit-il. «Il y a (le festival de) Cannes, qui a une forme de prestige, mais clairement, les récompenses le plus connues, ce sont les Oscars».
    Fils d'un physicien nucléaire de l'Agence internationale de l'énergie atomique (Aiea), Alfonso Cuaron est né à Mexico City, où il a suivi des études de philosophie et de cinéma. C'est d'ailleurs pendant ses études qu'il rencontre le directeur de la photographie Emmanuel Lubezki, qui fera la lumière de tous ses films - Harry Potter excepté.
    Après un premier long métrage au Mexique - la comédie Uniquement avec ton partenaire (1991) - il entre à Hollywood par la porte de la télévision, en réalisant plusieurs épisodes de la série Fallen Angels.

    Une industrie d'immigrés
    Il enchaîne avec son premier film américain, La petite princesse (1995), très bien accueilli par la critique, avant de repartir au Mexique pour y tourner Y Tu Mama También (2001), un road-movie sensuel en diable avec Gael Garcia Bernal, Diego Luna et Maribel Verdu. Le film, qui fait chavirer le festival de Venise, vaut à Alfonso Cuaron la première de ses six nominations aux Oscars, pour le scénario.
    Le cinéaste se voit alors offrir par Hollywood Harry Potter et le prisonnier d'Azkaban, troisième volet de la saga, et recueille là encore des éloges pour avoir instillé une noirceur bienvenue dans la série. Il gagne alors ses galons de «Golden Boy», capable d'allier qualité et résultats au box-office, dans la lignée d'autres cinéastes étrangers venus s'installer aux Etats-Unis. «Hollywood est une industrie d'immigrés. Dans les années 30, 40 et 50, c'était surtout des Allemands, des Autrichiens et des Hongrois», explique-t-il à l'AFP. «Dans la liste des vertus et des défauts d'Hollywood, ceci est l'une des grandes vertus». Alors qu'il développe en parallèle une intense activité de producteur - sur Le labyrinthe de Pan de son compatriote Guillermo del Toro, par exemple - il revient sur les écrans en 2006 avec Les fils de l'homme, un film d'anticipation bouleversant avec Julianne Moore et Clive Owen. Sept ans passeront avant la sortie de son film suivant, l'odyssée intergalactique Gravity, pour laquelle il doit inventer de nouveaux appareils et outils de tournage. Le résultat, stupéfiant, conquiert aussi bien la critique que le public.
    Alfonso Cuaron, qui monte la plupart de ses films, aime aussi travailler en famille: il a co-écrit Y Tu Mama También avec son frère Carlos, dont il a aussi produit le film Rudo et Cursi. Quant au scénario de Gravity, il l'a écrit avec son fils Jonas.
    Le cinéaste est aussi intimement lié aux projets américains ou internationaux de ses compatriotes Guillermo del Toro ou Alejandro Gonzalez Inarritu, apparaissant systématiquement dans les crédits de leurs films, pour un simple remerciement ou sous sa casquette de producteur. On le reverra bientôt à la télévision, avec une nouvelle série de science-fiction, Believe, dont il a réalisé le pilote et écrit les trois premiers épisodes.

    « La société du spectacle. Guy Debord, 1973Deux films algériens à l'affiche CINÉMATHÈQUE ALGÉRIENNE »
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