• Une brève histoire du cinéma africain

    Amazon.fr - African Film: Re-Imagining a Continent - Gugler, Josef - Livres

    Pendant l'âge d'or d'Hollywood, lorsque certains des plus grands chefs-d'œuvre de l'histoire du cinéma étaient produits, les cinéastes africains n'étaient pas autorisés à faire des films. La période qui a duré de la fin de l'ère du muet à la fin des années 1920 à la fin des années 1950 n'a pas vu un seul film produit par un réalisateur africain.

    En fait, tous les premiers films composés par des cinéastes africains n'ont pas été tournés en Afrique. Ce n'est que dans les années 1960 et 1970 que les réalisateurs africains se sont libérés de leurs chaînes et ont commencé à produire leurs propres œuvres.

    La raison pour laquelle les cinéastes africains se sont vu refuser le droit de produire leurs propres films au début était que de nombreux pays africains souffraient du colonialisme. Les pays européens comme la France et l'Europe ont strictement interdit aux Africains de produire leurs propres films de peur qu'ils ne communiquent au monde l'horrible oppression qu'ils subissaient sous le colonialisme.

    Comme nous l'avons mentionné, ce n'est que lorsque ces pays ont accédé à l'indépendance que leurs écrivains et leurs artistes ont enfin pu s'exprimer. Avant leur indépendance, pendant l'ère coloniale, la plupart des films sur l'Afrique étaient produits par des cinéastes occidentaux.

    Ces réalisateurs, dont la plupart n'avaient jamais visité l'Afrique, la décrivaient souvent comme une terre sauvage peuplée de bêtes et de sauvages. C'est l'une des raisons pour lesquelles l'Afrique a été surnommée le continent noir. Et même s'ils ne savaient presque rien de l'Afrique, cela ne les a pas empêchés de perpétuer des mythes et des stéréotypes sans fin sur ce continent. Parmi les premiers films les plus populaires sur l'Afrique, citons : La Reine africaine, Tarzan, et Les Mines du roi Salomon.

    La plupart des écrivains et des réalisateurs africains étaient consternés par ces premières images et ces stéréotypes produits par des non-africains sur l'Afrique. Cela a servi de motivation à la première génération d'artistes qui ont connu le succès après l'indépendance. Bien que peu de films anticolonialistes aient été produits avant l'indépendance et absolument aucun n'a été produit par des cinéastes africains en Afrique.

    Mais lorsque le colonialisme a pris fin, tout a changé. Le premier film africain à obtenir une reconnaissance internationale est La Noire de (Black Girl). Il a été écrit et réalisé par Sembene, originaire du Sénégal, qui est toujours considéré comme le père du cinéma africain. En grande partie grâce à son succès, le Sénégal sera désigné comme la capitale officieuse du cinéma africain pendant des décennies.

    Puis, en 1969, le festival du film africain (FESPACO) a été créé et a donné un nouveau forum à de nombreux auteurs et réalisateurs africains talentueux. La même année, la Fédération des cinéastes africains a vu le jour et a créé des réseaux de production et de distribution qui ont permis au cinéma africain d'atteindre les masses.

    Bon nombre de ces premiers films traitaient de sujets tels que le colonialisme et étaient donc très controversés. En fait, un certain nombre d'entre eux ont été interdits pendant des décennies dans les anciennes puissances coloniales comme la France.

    Aujourd'hui, de nombreux films africains se concentrent sur le pouvoir et l'influence de la tradition dans la vie africaine. Il n'est pas rare qu'un film africain traite du rôle des femmes dans les communautés africaines traditionnelles. Mais quel que soit le sujet, c'est un soulagement de savoir que des films sur l'Afrique sont enfin réalisés par des Africains.

    Vous pouvez en savoir plus sur l'Afrique et le cinéma africain et regarder gratuitement des films africains et des bandes-annonces de films sur notre site Web.

    Partager via Gmail Pin It

    votre commentaire
  • "Un déficit béant d'écrans" :

    L'avenir du cinéma Le Rif à Casablanca est menacé. Durant la pandémie de Covid-19, les cinémas ont été fermés dans tout le Maroc et n'ont rouvert qu'en juillet 2021. L'absence de recettes a déjà condamné deux cinémas de la ville marocaine. (FADEL SENNA / AFP)

     Jeune Afrique dresse en mars 2020 un état des lieux du cinéma marocain qui, à ce moment-là, veut croire en un sursaut. La fréquentation des salles est en hausse, le public préfère la production locale aux blockbusters américain. "Malgré un déficit béant en écrans de cinéma et un modèle économique fragile, qui repose principalement sur les aides publiques, le 7e Art au Maroc se porte plutôt bien", écrit le magazine. Mais hélas, l'épidémie de Covid est passée par là, et le rebond de la fréquentation enregistré en 2019 n’est plus qu’un souvenir.

    C’était une année record. Un record très relatif avec seulement 1,8 million de billets vendus ! C'est dire l’état du 7e Art dans le pays qui, selon l’AFP, ne compte plus que 27 cinémas en activité. La chaîne Mégarama à elle seule possède six multiplexes et 48 écrans, soit 70% de l'offre. Les Marocains préfèrent la télévision. Les films se regardent en streaming, en DVD. En son temps, c'est l'arrivée sur le marché de la cassette VHS qui a enclenché le mouvement de la disparition progressive des salles de cinéma.

     

    Le vieu cinéma l'ABC à Casablanca n'a pas surmonté la crise. Il a fermé ses portes en 2020.(FADEL SENNA / AFP)

    Avec la crise sanitaire, les cinémas sont restés fermés plus d'un an et n'ont été autorisés à rouvrir qu'en juillet 2021. A Casablanca, deux établissements en ont fait les frais, l'ABC et le Ritz, fermés définitivement en 2020. Un bilan qui contraste singulièrement avec la réputation du cinéma marocain, loué à l’étranger pour la valeur de ses jeunes réalisateurs, comme Nabil Ayouch.

    Tournage en berne

    Dans le domaine du tournage aussi, la pandémie a fait son œuvre, surtout pour les productions étrangères. La lumière du Maroc, ses paysages (la région de Ouarzazate, notamment), ses faibles coûts de production, attirent les producteurs étrangers. Au point que ces films font habituellement jeu égal avec la production nationale, une vingtaine de longs métrages par an.

    Mais en 2020, huit longs métrages étrangers seulement y ont été tournés, pour un budget total de près de 60 millions de dirhams, soit des recettes en recul de 77% par rapport à l'année précédente! Et si le Centre cinématographique marocain n'a pas publié les chiffres pour 2021, l'année ne s'annonce pas meilleure en raison de la fermeture des frontières.

    L'avenir du cinéma Le Rif à Casablanca est menacé. Durant la pandémie de Covid-19, les cinémas ont été fermés dans tout le Maroc et n'ont rouvert qu'en juillet 2021. L'absence de recettes a déjà condamné deux cinémas de la ville marocaine. (FADEL SENNA / AFP)

    Partager via Gmail Pin It

    votre commentaire
  • 60 ans après l'indépendance Une présence remarquable de la culture algérienne à travers le monde

     

    La culture algérienne a connu, en 60 ans d'indépendance, un rayonnement remarquable à travers le monde en se distinguant dans les rencontres et forums internationaux dans divers domaines dont le cinéma, la musique, la littérature, les arts plastiques, le théâtre et le patrimoine.
    Dans le domaine cinématographique, l'Algérie s'est mondialement illustrée par une gamme de films sociaux, des films de guerre et des comédies, signés par des metteurs en scène de grand talent de la trempe d'Ahmed Rachedi, Mohamed Zinet, Merzak Allouache et de jeunes cinéastes talentueux. Certains films ont été primés dans de nombreux festivals internationaux, dont Chronique des années de braise de Mohamed Lakhdar-Hamina qui a décroché la Palme d'or au Festival de Cannes en 1975, Z de Costa-Gavras qui a remporté l'Oscar du meilleur film étranger en 1969 et La bataille d'Alger de Gillo Pontecorvo a remporté le Lion d'or à la Mostra de Venise en 1966.


    Dans le domaine de la littérature et de la pensée intellectuelle, de nombreux auteurs et penseurs de prestige se sont illustrés, à l'instar de Mohammed Dib, Kateb Yacine, Ahlam Mosteghanemi, Tahar Ouettar, Malek Bennabi et Assia Djebar. De nombreux salons du livre ont été organisés, dont le Salon international du livre d'Alger (SILA) qui reste l'événement culturel le plus important en Algérie et l'un des plus grands salons au monde.
    Dans le domaine de la musique, plusieurs genres sont apparus. Le raï, en tête, s'est modernisé puis internationalisé dans les années 1990. D'autres genres musicaux se sont distingués marquant la diversité et la grande richesse de la culture algérienne, comme le chaâbi, le diwan, l'andalou, les chansons chaouie, kabyle, bédouine et targuie qui connaît actuellement un franc succès international.


    Dans les arts plastiques, l'Algérie a enfanté des artistes prestigieux de la trempe de Mohamed Racim, l'un des pionniers de l'art de la miniature, et Baya Mehieddine, pionnière de l'art naïf, Bachir Yeles, Mohamed Khedda, Choukri Mesli, M'hamed Issiakhem, Abdelkader Guermaz et Rachid Koraïchi.
    Dans le 4e art, le Théâtre national algérien (TNA) verra le jour en 1963 et sera baptisé du nom de Mahieddine Bachtarzi, un des pionniers de l'art et de la culture en Algérie.

    Des hommes de théâtre d'exception notamment Ould Abderrahmane Kaki connu pour son œuvre El Guerrab oua Salihine et Abdelkader Alloula auteur de la célèbre trilogie Lgoual, Lejouad et Lithem et bien d'autres grands noms. Plusieurs festivals ont été institués, dont le Festival national du théâtre amateur (FNTA) de Mostaganem (1967), l'un des plus anciens festivals du théâtre amateur dans le monde.


    Dans la bande dessinée (BD), plusieurs noms de créateurs ont émergé dès les premières années de l'indépendance, à l'instar de Mohamed Mazari (Maz) et Menouar Merabtine (Slim). Le Festival international de la bande dessinée d'Alger (Fibda) est l'une des plus importantes manifestations dédiées à la bande dessinée en Afrique et dans le monde arabe.
    L'Algérie a organisé de grandes manifestations marquant son appartenance civilisationnelle et sa position de leader, la plus importante étant le Festival culturel africain qui s'est tenu uniquement en Algérie à deux reprises, en 1969 et en 2009, en présence d'artistes et d'intellectuels de différents pays africains et des communautés africaines à travers le monde.
    Figurent également parmi ces manifestations «Algérie, capitale de la culture arabe» en 2007, «Constantine, capitale de la culture arabe» en 2015, ainsi que «Tlemcen, capitale de la culture islamique» en 2011, à laquelle ont participé plusieurs pays membres de l'Organisation islamique pour l'éducation, les sciences et la culture (Isesco) et hors Isesco. De nombreux autres festivals ont été organisés pour la promotion de la dimension amazighe de la culture algérienne, comme le Festival du théâtre amazigh à Batna, le Festival de la chanson amazighe à Tamanrasset. Tamazight a été constitutionnalisée en tant que langue officielle en 2016, parallèlement à la constitutionnalisation du droit à la culture.

    Patrimoine mondial de l'humanité

    L'Algérie compte huit éléments du patrimoine immatériel inscrits au patrimoine mondial de l'humanité par l'Unesco, qui sont l'ahellil de Gourara (2008), le costume nuptial de Tlemcen (chedda de Tlemcen/2012), s'boue du Mawlid Ennabawi à Timimoun et l'imzad (inscrit patrimoine commun à l'Algérie, Mali et Niger en 2013).


    La liste comprend également Rakb Ouled Sidi Cheikh (le pèlerinage annuel au mausolée de Sidi Cheikh) à El-Bayadh, et la cérémonie de la sebeïba à Djanet (2014), ainsi que les rites et traditions liés à la production et à la consommation du couscous classé patrimoine commun aux peuples du Maghreb (2020), et la calligraphie arabe classée patrimoine commun au monde arabo-musulman (2021).


    Concernant le patrimoine matériel, l'Algérie a introduit sept éléments dans la liste du patrimoine mondial de l'humanité de l'Unesco, à savoir «Kalâa des Béni Hammad» à M'sila en 1980, les sites archéologiques antiques de «Djemila» à Sétif, «Timgad» à Batna et «Tipasa», en 1982. Ont également été classés patrimoine mondial, à la même année, le musée à ciel ouvert «Tassili N'Ajjer» et la «Vallée du M'Zab» à Ghardaïa, suivis de «La Casbah d'Alger» en 1992.


    L'Algérie dispose aussi de cinq parcs culturels nationaux, à savoir «Tassili N'Ajjer», «L'Ahaggar», «Touat-Gourara-Tidikelt», «l'Atlas saharien» et «le Parc culturel de Tindouf», ainsi qu'une vingtaine de secteurs protégés d'une grande valeur patrimoniale. Elle s'emploie, actuellement, en coordination avec l'Union africaine (UA) à la réalisation du projet du Grand Musée de l'Afrique.


    Créé et placé sous l'égide de l'Unesco, le Centre régional pour la sauvegarde du patrimoine culturel immatériel en Afrique (Crespiaf) se veut un espace de rencontre des anthropologues africains spécialistes du patrimoine immatériel de l'Afrique.

    L'Algérie, un des berceaux de l'humanité
    En novembre 2018, des archéologues algériens et étrangers ont découvert des traces de présence humaine datant d'environ 2,4 millions d'années sur le site de «Aïn Boucheri» dans la région de Aïn Lahnech à Sétif (nord-est du pays).


    Une équipe de chercheurs algériens, espagnols, australiens et français a annoncé la découverte d'outils lithiques en pierre taillée et d'ossements fossiles d'animaux prouvant que ce site est le deuxième plus ancien au monde après celui de Kouna en Éthiopie qui remonte à 2,6 millions d'années et considéré comme le berceau de l'humanité.

    Cette importante découverte archéologique dont les fouilles ont été lancées dans les années 90 et qui a été publiée dans la prestigieuse revue scientifique américaine Science vient confirmer l'hypothèse de l'existence d'origines multiples du départ de la civilisation humaine à la fois en Afrique de l'Est et du Nord.

    Partager via Gmail Pin It

    votre commentaire
  • Au Festival Comic-Con de San Diego Amazon dévoile sa série tirée du Seigneur des Anneaux

    https://www.challenges.fr/assets/img/2021/07/30/cover-r4x3w1000-618260d14e580-donnees-amazon-ecope-d-une-amende-de-746-millions-d-euros.jpg

    Des Hobbits nomades, des Elfes réduits en esclavage, une naine barbue et un Balrog : Amazon a enfin levé le voile sur la très attendue série tirée du Seigneur des Anneaux, présentée aux fans vendredi au festival Comic-Con de San Diego. L'ambitieuse adaptation de l'univers créé par J.R.R. Tolkien dans ses romans a débuté lorsque Amazon Prime a fait l'achat des droits pour 250 millions de dollars, voici environ cinq ans.
    Les passionnés présents au Comic-Con, dont beaucoup ont fait la queue toute la nuit pour s'assurer une place dans la salle, ont pu voir en exclusivité des extraits de la première saison du Seigneur des Anneaux : Les Anneaux de Pouvoir, ainsi que des interviews avec les créateurs de la série et une vingtaine d'acteurs.


    «En tant que fans, spectateurs et amoureux de la Terre du Milieu et de Tolkien, on ne voulait pas faire un truc parallèle ou une série dérivée», a dit le cocréateur de la série, Patrick McKay. «Nous voulions créer un énorme truc tolkiénien épique. Et Amazon a été suffisamment génial et fou pour dire : ‘‘Oui, allons-y !’’», a-t-il ajouté. Amazon est réputé avoir prévu un budget de plus d'un milliard de dollars pour les cinq saisons programmées des Anneaux de Pouvoir, devant durer chacune dix heures. La première saison, qui sera diffusée à partir du 2 septembre, «réintroduit» le monde de la Terre du Milieu, souligne Patrick McKay.
    On y retrouve notamment des versions très rajeunies de Galadriel et Elrond (Morfydd Clark et Robert Aramayo), puisque même si les Elfes sont censés être éternels, la série se déroule
    4 000 ans avant la trilogie de films tournée par Peter Jackson. Plus précisément, Les Anneaux de Pouvoir a pour toile de fond le Deuxième Age, période historique fictive de l'univers inventé par Tolkien et sur laquelle il a livré relativement peu de détails.

    Les créateurs de la série avaient donc davantage de possibilités pour donner libre cours à leur imagination. «La voie était grande ouverte», selon le cocréateur J.D. Payne. «Amazon a acquis les droits d'environ 10 000 ans d'histoire de la Terre du Milieu et a dit : ‘‘OK les gars, on est preneurs de toutes les idées !’’.»
    «Nous pensons que le Deuxième Age est vraiment génial. C'est une histoire incroyable et inédite de Tolkien, tellement emblématique avec la création des Anneaux de Pouvoir», dit le scénariste.


    «Une ville entière»
    Cette série est supposée être une obsession personnelle du fondateur d'Amazon, le fondateur multimilliardaire d'Amazon. C'est surtout le coup le plus spectaculaire jamais joué par le groupe dans la «guerre du streaming» qui l'oppose à ses grands concurrents Netflix et Disney+.


    Une grosse partie du budget de la série a été consacrée à la construction de décors et de costumes hors du commun, qui ont ébahi les fans rassemblés à San Diego.
    Même si l'intrigue reste confidentielle, les extraits diffusés vendredi représentaient notamment l'île de Numenor, dont les détails projetés sur un écran géant englobant les trois quarts de la salle ont arraché des cris admiratifs aux spectateurs.
    «Nous avons construit autant que des humains pouvaient le faire», a assuré la productrice exécutive Lindsey Weber.


    «Nous avons bâti une ville entière avec plusieurs pâtés de maisons et un quai tout entier, c'est dingue et gigantesque», a renchéri Patrick McKay.
    Un extrait montre également un groupe de Harfoots («Pieds velus» dans la traduction française des romans), ancêtres nomades des Hobbits qui vivent dans des roulottes et non pas dans des trous comme leurs descendants du Seigneur des Anneaux.


    D'autres images révèlent un royaume nain et la première apparition d'une naine — barbue comme ses congénères — dans l'histoire de la saga, ou encore un groupe d'Elfes enchaînés et réduits aux travaux forcés par d'horribles orques.
    La série devra se mesurer, en termes de popularité et d'audience, à la série dérivée de Game of Thrones, House of the Dragon, qui sera présentée samedi au Comic-Con par HBO.
    C'est la première fois en trois ans que le festival consacré au fantastique sous toutes ses formes se déroule en chair et en os, après deux éditions virtuelles pour cause de pandémie.
    Disney clôturera l'événement samedi en présentant ses futures productions et de nombreux fans espèrent pouvoir découvrir des images du prochain film Marvel consacré au super-héros Black Panther, Wakanda Forever.

    Partager via Gmail

    votre commentaire
  • «Babel» chante «She is all mine» dans le film «The moderator» de sortie le 29 juillet

    «Babel» chante «She is all mine» dans le film «The moderator» de sortie le 29 juillet

     

    «Quand Babel m’a présenté ses chansons, mon choix s’est porté sur l’une d’elles». En fait, ces artistes ne sont pas les seuls à avoir soumis leurs œuvres. «Il est vrai que d’autres m’ont soumis leurs morceaux, mais j’ai eu une prédilection pour ce groupe». 

    Le groupe marocain de rock «Babel» interprète un nouveau single intitulé «She is all mine» (Elle est tout à moi) dans le film «The moderator» produit par Hicham Hajji et réalisé par Zhor El Fassi El Fihri qui sera de sortie le 29 juillet. L’annonce de ce tube est faite par l’agent artistique de cette formation de musiciens, Mohamed Moufid Abba Sbai. Sur sa page officielle Instagram, «Babel» ne manque pas de devoir une fière chandelle au manager ayant, tel que ce groupe le précise, «rendu cette collaboration possible».
    De son côté, M. Hajji, également réalisateur, précise à ALM : «Quand Babel m’a présenté ses chansons, mon choix s’est porté sur l’une d’elles». En fait, ces artistes ne sont pas les seuls à avoir soumis leurs œuvres.

    «Il est vrai que d’autres m’ont soumis leurs morceaux, mais j’ai eu une prédilection pour ce groupe», ajoute le producteur du film qui aborde la violence faite aux femmes. La particularité en étant d’être tourné à la manière d’une œuvre venue tout droit d’Amérique où le producteur est également basé. A ce propos, il se veut très attaché à son pays d’origine. «Je suis plus installé ici au Maroc qu’aux États-Unis», indique-t-il.

    Quant à la composition de chanteurs, elle n’est pas à son premier titre. Elle est connue pour «Feels so right» avec Rwapa Crew sur une production de RedOne après avoir triomphé à la compétition Génération Mawazine 2011. Un single que «Babel» lance en deux nouvelles versions en 2019 en collaboration avec son agent artistique.

    Et ce n’est pas tout ! Ce groupe qui célébrera en fin juillet sa propre journée a au compteur d’autres titres à l’instar de «Mankderch» (Je ne peux pas) qui fait partie de son album «Voyage» dont les paroles sont conçues en dialecte marocain par le chanteur, Adil Bouaouad. Cette formation d’artistes a également sorti en anglais «It’s corrosion». Une œuvre qui, tel que le révèle celle-ci, «parle d’un autre état psychologique dans lequel le protagoniste, qui a créé l’album, patauge. Il a le sentiment que son âme est érodée et rongée par la rouille et qu’il n’a plus la force d’endurer plus.

    Il doit s’en sortir à tout prix et le plus vite possible. Pour lui, le temps du changement est arrivé».
    Mieux encore, le rock du groupe s’est mêlé avec la musique classique dans «Sahara Dialna» (Sahara is ours ou le Sahara est à nous) issu d’une collaboration avec l’éminent chef d’orchestre symphonique marocain Rachid Regragui. Une création qualifiée par ses concepteurs de première.


    Pour rappel, Babel a été créé en 2007. Il rassemble six artistes. Chacun ayant son propre background artistique.
    Cependant, le rock demeure leur point commun. C’est pourquoi ils tentent de l’allier à d’autres styles de musique en y introduisant une touche marocaine. Une créativité.

    Partager via Gmail Pin It

    votre commentaire
  • «Murs effondrés» : Quand Hakim Belabbes plonge le public dans un voyage poétique

    «Murs effondrés» : Quand Hakim Belabbes plonge le public dans un voyage poétique

    Le film sort dans les salles obscures à partir du 27 juillet 2022

     

     

     

    Après avoir fait le tour des festivals nationaux et internationaux, le dernier opus intitulé «Murs effondrés» du réalisateur Hakim Belabbes sort désormais dans les salles obscures à partir du 27 juillet 2022. Ce drame, d’une durée 2 heures et 16 minutes, met à l’affiche une sélection d’acteurs professionnels à l’instar d’Amine Naji, Hassna Moumni, Zhour Slimani, Sanaa El Alaoui, Hanane Benmoussa, Hamid Najah, Rabab El Khechibi, Younes Yousfi et d’autres. Le film avait bénéficié du fonds d’aide auprès du centre cinématographique marocain d’un montant de 2,96 millions de dirhams.

     

    Des histoires intimes

    Le film raconte 18 histoires différentes. Elles se rapportent toutes aux souvenirs d’enfance du réalisateur. Ils représentent des événements qu’il a vécus, des histoires qu’il a entendues ou des situations qu’il a imaginées.

    En effet, l’action se déroule à Bejaâd où le quotidien est difficile pour certains et clément pour d’autres, selon les jours. Les visages des épouses et des maris, des mères et des pères, des fils et des filles… racontent les contrastes du destin, ses injustices mais aussi ses plus beaux cadeaux. Cela va d’un deuil suite à la perte d’un être cher jusqu’à une nouvelle naissance qui apporte espoir et bonheur. Telle est la vie, elle insiste pour aller de l’avant et entraîne avec elle ceux qui souhaitent la vivre.


    Dans le décor de «Murs effondrés», les voisins vivent des vies séparées avec le même cycle de fardeaux et de petites joies. Ici, lâcher prise est un défi, à la fois pour les morts et les vivants. Les gens de cette ville partagent le même monde, ils s’y côtoient et se confrontent mais ignorent quand ils vivent, chacun, dans la vie de l’autre, s’entraidant et se nuisant mutuellement.Connectés par l’amitié, la proximité et le sang, ils se détruisent et se soutiennent : par des mariages, des funérailles, des meurtres, par le pardon, par l’amour, et le sacrifice. Les personnages construisent leur petite communauté en s’accrochant à l’espoir. Pendant ce temps, les âmes des morts persistent à veiller sur ceux qu’ils ont laissés derrière.


    Il faut dire que l’œuvre présente un voyage poétique dans ce qui ressemble à une vie réelle au sein d’un petit village marocain. Avec son regard pointu et artistique, le cinéaste transporte le spectateur dans les détails qui passent d’habitude inaperçus. D’un visage marqué par des rides à un regard morne, en passant par un corps affligé par les drames…Tout est décrit avec grandeur et précision. L’empreinte de Hakim Belabbes est omniprésente et l’émotion prédomine son univers.

    Une œuvre de mémoire

     

    Fils cadet d’une famille de 11 enfants, Belabbes est né à Bejaad, où son père possédait l’unique salle de cinéma. Sa ville natale a servi de lieu principal de la plupart de ses films pour deux raisons simples. Il explique dans ce cadre que «tout d’abord, mes histoires proviennent de cet espace, donc je n’ai pas besoin de faire un repérage. Et les espaces ont leur propre mémoire, leur propre âme.

    Deuxièmement, Bejaâd ressemble à mon propre studio (ma petite Cinecittà), où j’ai accès à pratiquement tout ce dont j’ai besoin pour ma production et où les gens sont toujours accueillants avec moi». C’est ainsi que «Murs effondrés» regroupe dans son histoire des bribes de vie ramassés ici et là dans ce beau village.

    Hakim Belabbes souligne dans sa note d’intention que «le film est né d’un temps de réflexion sur des histoires intimes recueillies en quelques années. Ces histoires sont courtes et thématiquement liées par le temps et l’espace qu’elles habitent».

    Il conclut que «Murs effondrés» est une méditation visuelle sur la vie intérieure d’un peuple, tissée à travers le fil de l’humanité partagée qui relie les personnages impliqués. C’est une célébration de la lutte quotidienne et de l’ambivalence. Un pic sobre dans les destins qui pourraient, à première vue, sembler sombres.

     

     

     

     

    Partager via Gmail

    votre commentaire
  • Comment écrire un scénario de film?

    Les techniques permettant de maîtriser l'écriture d'un scénario de film s'apprennent par une pratique rigoureuse et un retour d'expérience. Les scénarios sont les éléments constitutifs des films et sont responsables des superproductions que vous voyez sur le grand écran.

    Depuis l'aube de l'industrie cinématographique, les grands films ont commencé avec des scénaristes. Aujourd'hui encore, l'écriture de scénarios est primordiale pour la réalisation de films. Le professionnalisme croissant que requiert l'apprentissage de l'écriture d'un scénario de film a donné naissance à un certain nombre d'instituts de formation formelle qui se multiplient dans tout le pays. Les étudiants y reçoivent des instructions et apprennent les secrets commerciaux pratiques de la rédaction de scénarios de films époustouflants.

    - Il n'y a pas de meilleur moyen d'apprendre à écrire un scénario de film que de lire et de s'exercer. Plus vous lisez de scénarios écrits par d'éminents auteurs, plus vous avez de chances de vous imprégner de la bonne façon de procéder. Avec le temps, l'écriture de scénarios deviendra une seconde nature.

    - L'écriture d'un scénario de film n'est pas un exercice réservé à une élite. C'est pour quiconque est prêt à faire des efforts acharnés, à passer des heures à persévérer sans abandonner face aux quelques obstacles qu'il peut rencontrer.

    - Se familiariser avec les normes attendues par l'industrie est un secret de fabrication essentiel pour développer son aptitude à l'écriture de scénarios. Les normes à respecter en matière de format, de longueur, de développement des personnages, de présentation, etc. doivent venir naturellement aux écrivains avant qu'ils ne soient en mesure d'exceller dans l'écriture d'un scénario de film.

    - Soyez prêt à consacrer du temps à la vocation que vous avez choisie. L'ingrédient le plus important pour un scénario qui attire l'attention est le travail acharné. N'hésitez pas à écrire, réécrire et polir votre scénario jusqu'à ce qu'il commence à briller de mille feux.

    Pour affiner vos compétences, devenez ami avec d'autres scénaristes et réalisateurs de films. Un talent non découvert ou sous-développé disposera d'une plateforme et pourra apprendre de nouvelles techniques d'écriture et de mise en valeur. Vous pourrez lire de nombreux scripts et rencontrer des agents et des réalisateurs qui vous donneront un aperçu.

    L'une des meilleures façons, et la moins chère, de modifier et de réécrire votre scénario est de l'échanger avec celui d'un autre scénariste. Vous pouvez donner votre avis sur le scénario de leur film et ils peuvent donner leur avis sur le vôtre. Vous obtiendrez essentiellement un retour d'information gratuit. En lisant le scénario d'une autre personne et en faisant preuve d'esprit critique, vous apprendrez également à écrire des films.

    Partager via Gmail Pin It

    votre commentaire
  • Comment faire un film?

    Dans cet article, je vais vous parler des nombreux rôles et défis que vous devez relever pour réaliser votre propre film. Nous parlerons de tout, de l'écriture de votre propre scénario à la réalisation de votre film, en passant par la production et le financement de votre vidéo. Chacun de ces rôles est important lorsqu'il s'agit de réaliser son propre film.

    Je voudrais d'abord parler de l'écriture de votre scénario. Je pense que c'est la base du film ; tout est construit autour de votre histoire. Vous devez réfléchir à de nombreuses idées pour créer le but de votre histoire. Quel est le but ou l'intrigue de mon histoire, comment vos personnages principaux sont-ils impliqués dans cette histoire ? Il est utile de créer un plan et de coucher sur le papier la façon dont les événements vont se dérouler.

    Vous devez inclure des détails tels que le cadre, l'heure de la journée et les actions de vos personnages. N'ayez pas peur de montrer votre travail à quelqu'un qui a de l'expérience dans l'écriture, laissez-le critiquer et n'oubliez pas que ce n'est que son opinion.

    Avant de parler de la production et de la réalisation de votre film, vous devez déterminer comment vous allez le financer. Si vous avez un budget illimité, vous n'avez pas à vous inquiéter, mais si vous êtes comme le reste d'entre nous, cela peut être un facteur important dans la création de votre propre film. Il existe généralement quatre méthodes pour financer la production d'un film.

    Je vais en aborder deux : les subventions gouvernementales et les régimes fiscaux. De nombreux gouvernements mettent en place des programmes visant à subventionner le coût de la production. Certains États offrent un crédit d'impôt qui peut couvrir une partie ou la totalité du coût des films tournés dans l'État.

    Les gouvernements offrent ces programmes dans l'espoir d'attirer des personnes dans leur région et d'augmenter les niveaux d'emploi. De nombreux pays ont introduit des lois qui améliorent les déductions fiscales pour les propriétaires ou les producteurs de films.

    Les gouvernements se rendent compte que ces déductions fiscales sont un moyen inefficace de soutenir l'industrie cinématographique.

    Maintenant, nous pouvons passer à votre production. Vous avez déjà votre script, l'étape suivante consiste donc à engager vos acteurs et votre équipe. Une fois que vous avez lancé votre appel à casting, vous choisissez vos acteurs et leur attribuez un rôle. Vous pouvez négocier le salaire mais la plupart travailleront pour un barème (le salaire minimum de l'acteur).

    Détendez-vous et laissez votre équipe commencer à tourner votre film. Vous aurez des tonnes de séquences à visionner lorsque vous commencerez le montage post-production, mais c'est votre monteur qui s'en chargera. Une fois que vous avez votre montage final, votre meilleure chance est de distribuer votre film à un prestigieux festival de cinéma. Les studios envoient leurs représentants à la recherche de nouveaux films.

    Les rôles et responsabilités d'un réalisateur sont nombreux et peuvent être très difficiles. La réalisation d'un film implique des tonnes de travail en coulisses. Vous devez être au top de tout, car tout le monde a les yeux rivés sur vous. Vous allez créer tous les aspects du film en dessinant chaque scène et en décomposant le scénario en sections.

    Suivez les émotions de vos personnages et exprimez chacun de ces éléments avec vos acteurs, dites-leur ce que vous attendez d'eux. Vous êtes là pour observer et prendre des notes sur chaque scène ; donnez des instructions à vos acteurs pour que leurs personnages restent dans leur rôle.

    Passez du temps sur les répétitions et la préproduction et gardez une vue d'ensemble sur votre équipe d'acteurs. Maintenant, après avoir lu ceci, cela ne vous guidera pas vers la création de votre propre superproduction, mais j'espère que cela vous aidera à comprendre les rôles dans la réalisation de votre propre vidéo.








    Traduit avec www.DeepL.com/Translator (version gratuite)

    Partager via Gmail Pin It

    votre commentaire
  • L’œil artistique présente

    Expo «Vision individuelle/Vision collective»

    Le collectif L'oeil artistique en collaboration avec l'entreprise Pi-relations présidée par Leïla Akli organisent l'exposition artistique collective «Vision individuelle/ Vision collective»,

    Celle-ci sera encadrée par Karim Sergoua et regroupera les artistes suivants: Abderrahmane Lebouachka, Meriem Chaouane, Karim Sergoua, Kamatcho Origami, Sonia Benhamiche Azdaou Nawal Chaouane, Malika Chitour Daoudi, Gaëlle Hemeury, Wassim Belarbi, Kheireddine Khaldoun Nadia Bourahla, Nour El Yakine Taïeb Ezzraïmi, Amine Rahmani, Sedkaoui Sarah, Meriem Hachemi, Mounia Elhameri, Fatima Zahra Chine, Ibrahim Kellou, Linda Messaoudene, Salim Messaoudene et Idris Felfoul.

    «Vision individuelle / vision collective» est une exposition collective qui va réunir plusieurs disciplines artistiques: peinture, mosaïque, photographie, sculpture, il y aura des musiciens, des poètes...

    Cette exposition est organisée par un collectif d'artistes nommé l'oeil artistique, celui-ci a pour objectif de promouvoir l'art et de le faire sortir de son cadre académique pour le rapprocher de la population, ceci en investissant des espaces professionnels ou d'autres lieux insolites.

    Elle sera encadrée par Karim Sergoua, artiste plasticien. C'est pour cela que l'entreprise pi Relations accueillera dans ses locaux leur dernière exposition, celle-ci se déroulera du 23 juillet au 2 août au niveau du siège de l'entreprise à kouba.


    Au programme:


    Samedi 23 juillet: Vernissage
    - 18h05: Performance poétique avec Malika Chitour et Mustapha BenfodilL accompagnés par la musique de Wassim Belarbi
    - 19h00: Performance musicale (Alto) par Mounia Elhamri


    Samedi 30 juillet:
    - 15h00: Atelier «Face caméra» animé par Gaëlle Hemeury et Wassim Belarbi
    - 17h00: Conférence - débat animé par Gaëlle Hemeury et Karim Sergoua sur «L'appropriation artistique de l'espace public en Algérie»
    - 19h00: Cocktail musical (piano) par Fatima Zahra Chine


    * Mardi 2 août: Clôture
    - 19h00: Guesra musicale et un événement surprise L'exposition restera ouverte et accessible au public tous les jours du samedi 23 juillet 2022 au Mardi 02 Aout 2022.

    Partager via Gmail Pin It

    votre commentaire
  • Si M’hand OU Mhand de Ali Mouzaoui projeté à AlgerMise à plat !

    C’est le deuxième long-métrage de fiction consacré au poète kabyle Si M’hand Ou Mhand, dix-huit ans après le bio-pic L’insoumis de Yazid Khodja et Rachid Benallal. Ali Mouzaoui revient donc sur le parcours exceptionnel de cette figure emblématique, mais le rendu s’avère très peu convaincant.


    Comment s’accaparer un personnage déjà romanesque, déjà « cinématographique », de par la complexité de son être, la fulgurance de sa poésie et la poétique de sa trajectoire ? Le bio-pic est un genre ardu puisqu’il s’agit de retracer plus ou moins fidèlement la vie de son sujet mais aussi réinventer ce dernier, oser une rigoureuse sélection de ce qui, dans son personnage, épousera les exigences du cinéma et, enfin, le faire revivre dans l’éternité de la création fictionnelle.


    Ali Mouzaoui (Mimezrane, Le menteur, Les ramiers blancs…) dont la filmographie est axée sur la culture berbère, approche le personnage du poète errant comme n’importe quelle figure de cette culture : lesté de sa charge symbolique et dépouillé de son épaisseur humaine !


    Théâtral de bout en bout, son film se résume à une lecture anecdotique de la vie de Si Moh U Mhand : depuis la résistance aux Français, jusqu’à sa mort, en passant par sa rencontre avec l’ange de la poésie, son voyage à Tunis et son tête-à-tête légendaire avec Cheikh Muhand U Lhocine… Campé par Djamel Mohammedi, dirigé en automate, le Rimbaud kabyle que l’on imagine charismatique, mystérieux et habité, devient devant la caméra de Mouzaoui un simple ventriloque qui parle et se meut, à l’instar des autres comédiens, comme s’il récitait un script au lieu d’incarner un personnage.


    Tout est, en effet, désincarné dans ce film déclamatoire et démonstratif à souhait : les acteurs semblent à l’étroit ; les dialogues sont soit sur-écrits, soit bancals ; le récit se déplace de l’un à l’autre, d’un lieu à un autre, d’une époque à une autre comme s’il sautait allègrement les bases les plus rudimentaires de la cohérence dramaturgique ; le montage, après s’être endormi dans la première moitié du film, cavale frénétiquement dans la seconde sans pour autant raviver un rythme déjà plombé par la théâtralité et l’absence de parti-pris.


    Le tout est filmé dans une pure logique audiovisuelle où la mise en scène se résume à une mise en espace d’un scénario qui peine à respirer et où Si Moh Ou Mhand perd peu à peu de sa dimension, de sa sauvagerie et de sa verve démente, son errance devenant une simple marche larmoyante bercée par la musique champêtre de Djaâfer Aït Menguellet, sa poésie irrévérencieuse, souvent déclamée en voix-off, se transformant en simples mots sagement alignés…


    Produit par le Centre algérien pour le développement du cinéma, Si M’hand Ou Mhand nous dit par ailleurs que dans le marasme actuel et quasi-inédit du cinéma algérien, sur fond de tarissement des subventions publiques, le ministère de la Culture a quand même les moyens de subventionner des produits destinés, au mieux, au petit écran !
    Sarah Haidar

    Partager via Gmail Pin It

    votre commentaire


    Suivre le flux RSS des articles de cette rubrique
    Suivre le flux RSS des commentaires de cette rubrique
Your Website Title
How to Share With Just Friends

How to share with just friends.