• 76e Festival de Cannes Une programmation mitigée

    76e Festival de CannesUne programmation mitigée

    La 76e édition du Festival de Cannes se tiendra du 16 au 27 mai avec un retour remarqué de certains cinéastes célèbres et un film d’ouverture qui ne fait pas l’unanimité. Deux réalisateurs algériens seront par ailleurs au programme.

    C’est dans un contexte tendu marqué par des menaces d’actions coups-de-poing des syndicats français mobilisés contre la réforme des retraites en France que se tiendra le 76e Festival de Cannes. L’annonce de la sélection officielle et des films programmés dans les différentes sections suscite de nombreuses réactions, à commencer par le film d’ouverture.

    En effet, ce dernier n’est autre que le dernier long-métrage de Maïwenn, Jannes du Barry, l’une des plus célèbres courtisanes de la monarchie, favorite du roi Louis XV. La réalisatrice y joue le rôle-titre et partage l’affiche avec Johnny Depp, marquant ainsi le retour de l’acteur américain après son procès tonitruant contre Amber Heard pour violences conjugales.

    Si la star a eu gain de cause contre son ex-compagne aux yeux de la justice américaine, il n’a pas pour autant été blanchi des accusations de violences physiques et morales ; c’est sans doute pour cela qu’il peine à reprendre sa place à Hollywood. Qu’il soit repêché par une réalisatrice française, connue par ailleurs pour ses positions anti-féministes, n’est pas surprenant en soi mais c’est le choix du film pour l’ouverture du Festival de Cannes qui suscite la controverse.


    Le directeur de la manifestation s’est d’ailleurs justifié en invoquant les qualités du film ainsi que la décision de la justice américaine. Il n’en reste pas moins qu’à l’échelle symbolique, ce choix est interprété comme une insulte aux femmes victimes de violences.


    Paradoxalement, la sélection officielle de cette 76e édition compte une participation record des réalisatrices avec six femmes en lice pour la Palme d’Or, dont la Tunisienne Kaouther Ben Hania et son long-métrage Les filles d’Olfa. Le cinéaste algéro-brésilien Karim Aïnouz est également en compétition avec son dernier film Firebrand, un biopic de Catherine Parr, la dernière épouse du roi Henri VII et l’une des rares à lui avoir survécu.


    Du côté de la Quinzaine des cinéastes, on note la participation du court-métrage du réalisateur algérien Mouloud Aït Liotna, La maison brûle, autant se réchauffer, entièrement tourné en Kabylie.


    Cette 76e édition verra, par ailleurs, la participation des derniers films de grands noms du cinéma mondial, à l’instar d’Aki Kaurismaki qui présentera Les feuilles mortes, une comédie dramatique sur la recherche de l’amour ; Wes Anderson avec Asteroïd City ; Nani Moretti avec Vers un avenir radieux ; Nuri Ceylan avec Les herbes sèches ; Ken Loach avec The Old Oak, Wim Wenders avec Perfect Days, etc.

    « Retour des rencontres cinématographiques en septembre »
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